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M&B a rencontré Hélène MIASUEKAMA, DG de Canal+ RDC

HMK : En tant que Directrice Générale, je suis comme un ‘chef d’orchestre’. Mon premier rôle consiste à trouver les compétences dont la société a besoin et à s’assurer que chacun est à la bonne place. En second, je donne la direction, la vision à suivre à court, moyen et long terme.

Mining & Business a rencontré Hélène Miasuekama Kiese, directrice générale de Canal+ RDC. Elle nous parle de son travail et des réalisations de son entreprise.

Mining & Business : Pourriez-vous vous présenter et nous retracer votre parcours professionnel ?

Hélène Miasuekama Kiese : Je suis née à Kinshasa et j’y ai effectué mes études primaires et secondaires. J’ai poursuivi mon cycle universitaire en Belgique et j’ai obtenu un diplôme d’ingénieur commercial ainsi qu’un MBA en gestion. Je suis revenue à Kinshasa en 2004 et j’ai commencé à travailler comme contrôleur de gestion dans une société maritime de la place. J’ai ensuite gravi les différents échelons jusqu’à devenir directeur financier en charge des deux Congo. C’est en 2012 que j’ai rejoint l’équipe de Canal+ RDC en tant que directeur financier. Depuis 2016, je suis la Directrice générale de la société.

M&B : En quoi consiste votre travail au sein de Canal Plus ?

HMK : En tant que Directrice Générale, je suis comme un ‘chef d’orchestre’. Mon premier rôle consiste à trouver les compétences dont la société a besoin et à s’assurer que chacun est à la bonne place. En second, je donne la direction, la vision à suivre à court, moyen et long terme. Il me faut cependant rester à l’écoute des équipes et du marché pour fixer des objectifs réalistes. Et enfin, je m’assure que les équipes travaillent ensemble en harmonie pour atteindre les objectifs fixés. Ce sont les trois piliers internes. En externe, mon rôle principal consiste à asseoir la notoriété de notre marque.

M&B : Quels sont les chiffres-clés de Canal+ en RDC ? Nombre d’abonnés, chiffre d’affaires et personnel ?

HMK : Depuis l’ouverture de la filiale en 2012, Canal+ RDC a multiplié par huit le nombre de ses abonnés. Aujourd’hui, nous assurons 150 emplois directs et plus de 1000 indirects.

M&B : Comment se présente le marché de la télédistribution en Afrique en général et en RDC en particulier ? Quel est le potentiel de ce marché en termes de chiffres ?

HMK : Avec l’ère du numérique, la télédistribution est en plein essor en Afrique et en RDC. Avant toute chose, je tiens à préciser que Canal+ RDC ne fait pas de la télédistribution vu qu’elle utilise un satellite pour faire parvenir les images à ses abonnés. Un réseau de télédistribution nécessite une station de tête composée d’antennes terrestres, un réseau de distribution et enfin un terminal récepteur spécifique. En RDC en particulier, les opérateurs de la télévision numérique sont de plus en plus nombreux depuis 4 ans et l’offre est variée. Le groupe Canal+ en Afrique y a vu une opportunité certaine vu qu’en 2016, il a lancé le produit Easy TV qui est disponible à Lubumbashi et à Kinshasa.

M&B : Quelle est l’importance de la TNT dans les pays africains ? Quels sont les avantages et les inconvénients pour les abonnés d’une part et  pour les opérateurs tels que Canal Plus d’autre part. Avez-vous des chiffres à donner à cet effet ?

HMK : La TNT pour les pays africains représente l’avenir. L’Afrique doit prendre résolument le train de l’évolution technologique et celle-ci passe par le numérique et par la TNT en particulier quand on parle de télévision. Les principaux avantages de la TNT pour l’abonné sont la qualité de l’image, la qualité du son et la fluidité du signal de réception. Pour un opérateur TNT, il y a en plus la possibilité de customiser les bouquets selon les villes ou les régions. En termes d’inconvénients, pour l’abonné, le principal est la nécessité d’acheter un décodeur pour avoir accès aux images. Pour un opérateur TNT, les inconvénients sont le nombre limité des fréquences et une couverture partielle, car très liée à la topographie des terrains.

M&B : Quelles sont les difficultés qui se posent dans le secteur de la télédistribution en Afrique et en RDC. Quelles sont les solutions qui peuvent être apportées ?

HMK : La réponse à cette question ne pourrait être que politique vu que les difficultés sont beaucoup liées au bon vouloir des gouvernements. Je préfère ne pas y répondre surtout vu le contexte de la RDC.

M&B : Quels sont les projets de Canal Plus en RDC ?

HMK : L’ambition affirmée du Groupe Canal+ RDC en Afrique est que pour 2020, un foyer électrifié sur deux en Afrique soit équipé avec un produit Canal+. Le grand projet de Canal+ RDC est de transcrire cet objectif au niveau de la République Démocratique du Congo et de l’atteindre avant 2020. Cela passera par nos produits satellites, TNT, VOD… Nous continuerons d’innover afin de devancer les désirs de nos clients et d’assurer notre position de leader dans le divertissement.

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