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Afrique du Sud: grève souterraine de mineurs contre un cas d’harcèlement sexuel

Environ 200 mineurs protestent depuis une semaine sous terre dans une mine d’Afrique du Sud pour dénoncer le harcèlement sexuel qu’aurait subi une de leurs collègues et le licenciement de 56 salariés, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
La grève dans la mine de chrome de Lanxess à Rustenburg (nord-est) a été «déclenchée par l’incapacité de la direction à régler une affaire de harcèlement sexuel», selon le syndicat Numsa.«Une employée de la mine aurait été harcelée sexuellement par un responsable» qui lui a fait miroiter une promotion, a expliqué à l’AFP une porte-parole de Numsa, Phakamile Hlubi-Majola. Elle a aussi subi des «intimidations» de la part du responsable des relations humaines et de la personne en charge de la sécurité de la mine, a-t-elle ajouté.

Les grévistes protestent également contre le licenciement, «abusif» selon Numsa, de 56 employés entre mai 2018 et mai 2019.

La direction de la mine a indiqué mercredi avoir suspendu la personne soupçonnée de harcèlement sexuel en attendant les conclusions d’une enquête indépendante. Mais elle ne compte pas réintégrer les 56 mineurs. Ils ont été licenciés pour des raisons disciplinaires au terme d’une procédure «neutre et juste», a expliqué à l’AFP le directeur de Lanxess, Ben Marais.

Depuis le début de leur mouvement le 19 juin, les grévistes ont accès à de l’eau potable mais n’ont reçu qu’une seule fois de la nourriture et «une dizaine ont été hospitalisés», selon Phakamile Hlubi-Majola de Numsa. La direction de la mine, fermée depuis le début de la grève, s’est défendue en expliquant proposer de la nourriture à la surface. Des boissons énergétiques ont également été offertes mardi aux grévistes qui les ont refusées, selon Ben Marais.

Source : Le Figaro avec AFP

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