Cinq têtes de réseau ont été interpellées, une à Mayotte, trois en région lyonnaise et une à Strasbourg, a détaillé le procureur. Elles ont été mises en examen pour avoir produit et fourni de faux documents notamment dans le but d’obtenir des titres de séjour, pour association de malfaiteurs et aide à l’entrée et au séjour de personnes en situation irrégulière en bande organisée. «Il y a probablement une dimension lucrative» qui motive les têtes de réseaux, avec des voyages «qui pouvaient coûter 4000 euros», a indiqué le procureur, précisant que l’enquête était toujours en cours, au niveau local et international. Ce réseau qui existe «depuis au moins 2017» a permis à «plusieurs dizaines de personnes» d’arriver en métropole. Pour le parquet, «il faut réagir vite» car devant «ces territoires qui ont une population importante, il y a des risques que ça devienne un circuit ordinaire d’immigration».
Deux kwassas transportant une quarantaine de personnes originaires de l’Afrique des Grands lacs ont accosté clandestinement mercredi matin dans le Sud de Mayotte, avait indiqué le jour même une source policière à l’AFP. En 2018, plus de 1.000 demandes d’asile ont été déposées à Mayotte et 55% des demandeurs provenaient de la région des Grands lacs en Afrique, a chiffré mardi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, en réponse à une question écrite du député de Mayotte Mansour Kamardine (LR).
Le Figaro avec AFP