“La récente décision du gouvernement de déployer les militaires pour protéger les installations de la compagnie Tenke Fungurume Mining (TFM) est dangereuse et potentiellement contre-productive”, a réagi l’Observatoire des ressources en Afrique australe (SARW), une organisation basée en Afrique du Sud.
“A Tenke Fungurume, il n’y a pas de guerre mais des actions de vol perpétrées contre l’entreprise par les creuseurs artisanaux qui sont soutenus, facilités et encouragés par les services de l’État”, déplore SARW, dans un communiqué daté de lundi.
“Le déploiement des militaires (…) risque de se transformer en violations intempestives de droits humains, qui peuvent nuire à la réputation de la compagnie et à la chaîne d’approvisionnement du cobalt congolais”, prévient SARW.
Cette organisation préconise d’autres solutions, notamment “la suppression de tout achat des minerais dans le voisinage des entreprises minières”, la création de périmètres d’exploitation réservés exclusivement aux mineurs artisanaux.
SARW recommande aussi la création d’un “espace de dialogue” pour résoudre cette épineuse question de la présence des mineurs artisanaux dans des périmètres attribués aux entreprises minières.
Tenke Fungurume dispose de gisements considérés comme l’une des plus importantes réserves de cuivre et de cobalt connues au monde, recelant d’abondantes quantités de minerais à haute teneur permettant plusieurs décennies d’exploitation, selon le site de la société.
En mai 2016, l’actionnaire américain Freeport-McMoRan a vendu ses parts à la firme chinoise China Molybdenum pour 2,6 milliards de dollars.
Source : VOA Afrique