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La priorité RDC de Proparco.

Grégory Clemente est le directeur général de Proparco depuis 2016. Depuis son arrivée, il a engagé Proparco dans une stratégie ambitieuse qui l’amènera à doubler, entre 2017 et 2020, son activité et à tripler les impacts positifs de ses projets en matière de développement durable.
Grégory Clemente est le directeur général de Proparco depuis 2016. Depuis son arrivée, il a engagé Proparco dans une stratégie ambitieuse qui l’amènera à doubler, entre 2017 et 2020, son activité et à tripler les impacts positifs de ses projets en matière de développement durable. M&B l’a interviewé avant sa venue à Kinshasa pour la semaine française.

M&B : Pouvez-vous nous présenter Proparco en quelques mots ? 

Gregory Clemente : Proparco est une banque de développement qui existe depuis plus de 40 ans. C’est une filiale de l’Agence Française de Développement dédiée uniquement au financement du secteur privé.

Nous finançons et accompagnons l’ensemble des acteurs privés, de l’entrepreneur local au groupe bancaire régional. Notre action se concentre donc sur les secteurs clés pour le développement : les infrastructures, avec un focus sur les énergies renouvelables, l’agro-industrie, les institutions financières, la santé, l’éducation…

Notre intervention se fait principalement sous forme de prêts, de prises de participation ou de garanties.

Nous accompagnons actuellement plus de 500 clients dans 80 pays émergents ou en développement, dont une grande partie se trouve en Afrique.

M&B : La France fait une offensive en Afrique avec « Choose Africa ». Pouvez-vous nous parler de ce programme ?  

G.C : Choose Africa est l’initiative phare de la France en faveur des petites et moyennes entreprises en Afrique.

Nous le savons tous, les start-up et les PME sont des moteurs de croissance. Toutefois, comme nos équipes sur le terrain le constatent quotidiennement, le manque de financements adaptés reste le principal obstacle à leur développement. Avec Choose Africa, plus de 2,5 milliards d’euros seront consacrés au financement et à l’accompagnement de 10 000 start-up, TPE et PME africaines d’ici 2022 : 1 milliard sera investi en fonds propres et 1,5 milliard d’euros seront destinés à faciliter leur accès au crédit.

M&B : 2,5 milliards pour l’Afrique, très bien. Mais quelle est l’enveloppe prévue pour la RDC ?   

G.C : Il n’y a pas d’enveloppe prédéfinie pour la RDC, mais il s’agit bien d’un pays prioritaire. Proparco envisage d’accompagner des PME viables en RDC en financement direct et via ses outils d’intermédiation. En ce qui concerne l’intermédiation, la stratégie s’oriente vers l’appui des institutions financières via la mise en place de lignes de crédit dédiées aux PME et de l’outil de garantie ARIZ, qui permet aux institutions financières de couvrir partiellement leur risque de crédit. Concernant notre activité d’investissement en fonds propres, elle s’effectue aujourd’hui notamment via FISEA, le fonds d’investissement et de soutien aux entreprises en Afrique, détenu par l’AFD et conseillé par Proparco.

M&B : Vous serez présent à Kinshasa pour la semaine française. Quel est l’objectif de cette visite ?

Poursuivre un dialogue que nous avons initié depuis plusieurs années, avec notre maison mère l’AFD, afin de mieux aligner notre offre aux besoins de l’économie congolaise. Je rencontrerai donc des chefs d’entreprises, dont certaines entreprises soutenues par ARF. Enfin, nous venons de signer il y a quelques jours avec la SFI un accord important qui prévoit que nous collaborions étroitement afin d’accroître notre appui au secteur privé dans six pays à faible revenu, États fragiles ou touchés par des conflits, dont la RDC.

www.choose-africa.com

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