«Face à cette situation très préoccupante, la France est déterminée à apporter une contribution renforcée aux efforts internationaux» a poursuivi le porte-parole rappelant que lors de sa visite à Kinshasa le 20 mai dernier, le ministre, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé «la relance d’un partenariat bilatéral […] dans lequel le secteur de la santé, et notamment la lutte contre l’épidémie Ebola, serait une priorité».
La France promet son soutien aux ONG déployées sur le terrain et son appui scientifique et de recherche, sans annoncer de budget dédié. La confirmation mardi d’un cas d’Ebola à Goma, la grande ville de l’est de la RDC, constitue «un avertissement» a estimé l’Organisation mondiale de la santé (OMS) réunie lundi à Genève. Le patient, un pasteur, est décédé ce mardi. Selon le responsable des situations d’urgence de l’OMS Mike Ryan «c’est un avertissement parce que chaque fois que la maladie se déplace, elle peut s’établir ailleurs», a-t-il déclaré à l’AFP.
L’épidémie, qui a fait 1668 morts depuis qu’elle a été déclarée le 1er août, était circonscrite jusqu’à présent à la région de Beni-Butembo (environ 250 km à vol d’oiseau au nord de Goma) et très marginalement dans la province voisine de l’Ituri. Mike Ryan a regretté l’absence de contribution financière française notant que «l’OMS n’a reçu aucune contribution financière de la part du gouvernement».
Le ministre britannique du Développement international, Rory Stewart, dont le gouvernement a pris la tête de la mobilisation, a également appelé les pays francophones à redoubler d’efforts lors de cette réunion : «Ce serait bien que nous ayons davantage de personnels issus des pays francophones sur le terrain. Nous avons besoin d’expertise en français mais surtout nous allons avoir besoin de beaucoup d’argent, de centaines de millions de dollars pour apporter une vraie réponse et retomber à zéro [cas] cette année», a-t-il martelé.
Le Figaro