Thierry Ballard (Ballard) travaille au sein du Groupe Bolloré depuis 24 ans et a exercé des responsabilités de financier dans la logistique et la distribution pétrolière, en Asie pendant neuf ans et finalement chez Bolloré Africa Logisitics pendant huit ans en tant que Directeur Financier.
Directeur Général Division Ferroviaire chez Bolloré Transport Logistics. Thierry Ballard (Ballard) travaille au sein du Groupe Bolloré depuis 24 ans et a exercé des responsabilités de financier dans la logistique et la distribution pétrolière, en Asie pendant neuf ans et finalement chez Bolloré Africa Logisitics pendant huit ans en tant que Directeur Financier. Fin 2014, il se voit confier la responsabilité du pôle ferroviaire du Groupe. Mining and Business Magazine l’a rencontré à Paris.
Mining&Business: Bonjour, pourriez-vous nous présenter, votre entreprise en quelques mots ?
Thierry Ballard : Le Groupe Bolloré a été créé en 1822. Il figure parmi les 500 plus grandes entreprises mondiales. La stabilité de son actionnariat lui permet de mener une politique d’investissement à long terme. Grâce à sa stratégie de diversification, basée sur l’innovation et le développement à l’international (présence dans 152 pays / 55 000 collaborateurs), le Groupe occupe aujourd’hui des positions fortes autour de trois pôles : Transport et Logistique, Communication, Stockage d’électricité. Le Groupe Bolloré est implanté depuis plus de 50 ans en Afrique, dans les infrastructures de transport et logistique. Il est présent dans 46 pays et gère aujourd’hui une quinzaine de concessions portuaires et trois concessions ferroviaires (Camrail, Sitarail et Benirail). Le Groupe investit chaque année en moyenne plus de 300 millions d’euros sur le continent pour développer les infrastructures de transport et des solutions logistiques multimodales sur-mesure.
MBM: Quels sont les challenges que vous rencontrez ?
TB : Le Groupe Bolloré s’est engagé dans des projets ferroviaires ambitieux en Afrique de l’Ouest. Le Groupe Bolloré travaille, en concertation avec les États, sur la modernisation et l’exploitation des réseaux existants et la construction de nouvelles extensions ferroviaires stratégiques.
L’un des enjeux majeurs se porte sur la réalisation de la Grande Boucle ferroviaire Ouest-Africaine de 2 740 km qui reliera Abidjan à Lomé en passant par Ouagadougou, Niamey et Cotonou. La réhabilitation du réseau existant et la construction des nouveaux tronçons (sur environ 1500 km) permettront à terme d’avoir des temps de parcours resserrés et des capacités de prise en charge de volumes importants de marchandises. Au total, les investissements devraient atteindre jusqu’à deux milliards d’euros sur les huit prochaines années.
MBM: Pourriez-vous être un jour intéressé par la reprise de la SNCC en RDC ?
TB : Pourquoi pas ? Lorsque nous sommes sollicités par les États, bien sûr, nous regardons toutes les demandes avec beaucoup d’intérêt.
Article publié dans Mining and Business n°3 – Novembre/Décembre 2015