Ce que Bolloré apporte aux opérateurs miniers c’est notre capacité à offrir une chaine d’approvisionnement efficace, efficiente. A travers cette chaîne d’approvisionnement, ils peuvent être compétitifs sur le marché international.
Mining&Business: Eric Kalala, pourriez-vous nous présenter votre entreprise en quelques mots ?
Éric Kalala : Bolloré Africa logistic une société présente au Congo depuis soixante trois ans, nous œuvrons essentiellement dans la logistique et dans le clearing douanier mais nous sommes présents dans le monde à travers notre réseau avec Bolloré transport et logistique.
MBM : Quelle est votre spécificité ici en RDC et quelle est, selon vous, votre part de marché ?
EK : Nous sommes le plus grand acteur de la chaîne logistique en RDC et notre particularité dans ce pays est d’offrir une porte sur le Congo aux opérateurs économiques mais également offrir une large ouverture au commerce international.
MBM : Quels sont les principaux challenges auxquels vous devez faire face ici en RDC ?
EK : Les principaux challenges sont de l’ordre de la facilitation du climat des affaires et de la participation à l’amélioration des procédures en RDC. Mais aussi, c’est toute la chaîne d’infrastructures qui est à mettre à niveau et qui doit nous permettre d’atteindre les coins les plus reculés de RDC.
MBM : Principalement les routes ?
EK : Oui en effet. Principalement les routes mais les connexions internet doivent également être plus performantes puisque c’est un outil de travail important dans le système ASCUDA.
MBM : Par rapport aux différents type de transport, quel est le pourcentage, Fer, Route et Air ?
EK : Quatre vingt dix pour cent du transport sont malheureusement concentrés sur le routier. Le gouvernement a fait des investissements au sein de la SNCC dans des nouvelles locomotives mais ça ne fait que commencer et nous sommes demandeurs de plus de rails. Mais comme je vous le disais, pour l’instant le transport est essentiellement concentré sur le routier. Quand nous devons traiter des lots importants, on fait aussi de l’aérien.
MBM : La RDC est en train de traverser une nouvelle crise dans son histoire. A quel point a-t-elle impacté votre activité jusqu’ à présent ?
EK : Je pense que la RDC pâtit de ne pas être dans la mondialisation. C’est à dire que lorsque les économies sont ouvertes, les effets d’une crise internationale ont un impact également sur le Congo. Mais le Congo affiche un taux de croissance assez important comparativement aux autres pays dans le monde et maintenant, comme vous le savez, nous avons un choc de la demande qui entraîne une baisse du cours de cuivre. Ce que Bolloré apporte aux opérateurs miniers c’est notre capacité à offrir une chaine d’approvisionnement efficace, efficiente. A travers cette chaîne d’approvisionnement, ils peuvent être compétitifs sur le marché international. C’est notre principal combat. Evidemment le choc sur la demande va entrainer des effets sur l’offre à cause du coup de revient. Mais nous avons une réponse par rapport à cela : nous accompagnons tous nos clients pour qu’ils puissent rester compétitifs par rapport aux autres pays.
MBM : Pour revenir à la question de cette crise du cuivre, comment voyez-vous l’avenir à court terme, l’industrie minière, l’avenir du Katanga et ses quatre provinces ?
EK: Je pense que premièrement par rapport à la crise internationale, il faudra des politiques de relance de la demande. Elles ne se mettront en place que si elles sont coordonnées. Pour ce qui concerne l’économie Katangaise, le minier doit être l’essor du primaire et du tertiaire. Cela veut dire que le minier doit permettre l’augmentation du niveau de vie des consommateurs, d’être le nid d’un développement de l’agriculture et des services.
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