Il y a au Congo une dizaine de sociétés qui évoluent dans le même secteur. Je pense que notre principale force réside dans notre savoir-faire.
Mining & Business : Pascal Beveraggi, un an après le rachat de l’ex MCK, quel est le premier bilan de NB Mining?
Pascal Beveraggi : Au préalable, je souhaite rappeler les actions engagées chronologiquement depuis novembre 2015.
Plusieurs mois nous ont d’abord été nécessaires à la juste analyse de la gestion précédente, de ses méthodes, de ses processus, ainsi que des moyens et ressources engagés. Nous avons ensuite de manière progressive entrepris une réorganisation du management, qui s’est traduite notamment par une redéfinition des départements opérationnels clefs en adéquation avec les processus décisionnels. Nous avons donc simplifié les étapes et j’ai souhaité la création d’un organe de contrôle de gestion. Nous avons aussi procédé à un ajustement des tâches et missions administratives, tout en conservant majoritairement les personnels en fonction.
C’est donc une première année d’installation, de compréhension et de restructuration qui a nécessité les efforts de tous, et j’en profite pour saluer le travail des équipes en interne, mais aussi celles de Necotrans pour leur indispensable support.
Sur le plan opérationnel, nous avons réussi à consolider les relations avec nos différents partenaires miniers. Cela se traduit aujourd’hui par une augmentation significative des volumes pour l’année 2017 et un Chiffre d’affaires en forte croissance.
À cet effet, nous avons prévu un investissement de 30 M$ pour l’année 2017 et la création de près de 400 nouveaux emplois. Par ailleurs, les relations avec les représentations de l’état se sont renforcées au fil des mois dans un esprit de transparence et de respect des institutions. En synthèse, un premier bilan positif qui nous encourage activement à poursuivre notre politique de croissance.
M&B : Justement, on dit que vous avez déjà entrepris le développent de l’entreprise en dehors de la RDC, qu’en est-il ?
Pascal Beveraggi : Notre ambition déclarée depuis l’acquisition de cette société est de consolider notre position de leader en RDC en gagnant de nouvelles parts de marché sur tout le territoire ; mais également, d’exporter notre savoir-faire dans des pays où nous avons déjà une présence pour un support d’installation. À titre d’exemple, nous avons récemment créé NB Mining Guinée et obtenu un contrat d’exploitation minière de 3 ans avec GAC.
Nous avons participé ces dernières semaines à plusieurs appels d’offres internationaux qui je l’espère nous permettrons si nous sommes retenus de poursuivre nos objectifs de développement.
M&B : Vos objectifs de croissance se limitent-ils uniquement au Mining ?
Pascal Beveraggi : En ce qui concerne NB Mining, oui. Plus largement, notre ambition est de pouvoir proposer à nos partenaires une offre intégrée logistique et minière en collaboration avec les autres sociétés du groupe Necotrans.
Il s’agit d’une offre globale pour améliorer notre compétitivité et mettre à disposition de nos clients une interface capable d’optimiser la chaîne de services opérationnels, financiers et administratifs.
M&B : Quels sont les avantages de NB Mining par rapport aux compétiteurs du secteur ?
Pascal Beveraggi : Il y a au Congo une dizaine de sociétés qui évoluent dans le même secteur. Je pense que notre principale force réside dans notre savoir-faire. Nous disposons d’une flotte de près de 600 machines et des équipes aujourd’hui entièrement autonomes qui permet de gérer nos opérations aux standards internationaux. Nous avons fait un effort particulier pour la mise en place de moyens dans les domaines de la planification, la maintenance, la formation du personnel.
Par ailleurs, nous sommes un groupe international fortement implanté au Congo, mais aussi en mesure de répondre à des appels d’offres sur l’ensemble du continent africain et les pays du proche Orient.
M&B : On dit que votre implication personnelle en qualité de président de NB Mining oriente fortement les choix et les décisions de l’entreprise ! On dit que vous gérez d’une main de fer.
Pascal Beveraggi (en souriant) : Les réalités de l’entreprise dans son environnent nécessitent une gestion précise et maîtrisée. Je rappelle que nous avons plus de 2 000 salariés, un parc de matériel de près de 600 machines dont on renouvelle une partie tous les ans et qui nécessite des investissements majeurs.
Je souhaite donner aux équipes opérationnelles plus d’autonomie, et un pouvoir de décision plus grand même si comme je l’ai indiqué précédemment, j’ai renforcé les organes de contrôle et créé un département de contrôle de gestion. Ces dispositions me semblent être de nature à pouvoir améliorer nos performances.
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