Sana Lengema : Le Groupe Number One c’est d’abord une expertise en matière de gestion de base-vie, par la prise en charge de tous les services nécessaires à la vie en communauté des personnes réunies pour des raisons professionnelles sur un site d’accès difficile.
Le Groupe Number One a été créé en 1985 par Frank Demaeght. Sous l’impulsion de son fondateur, il s’est agrandi progressivement au long des décennies et produit aujourd’hui la majeure partie des aliments utilisés par ses services. C’est aussi l’unique société agroalimentaire et de Catering congolaise titulaire d’une certification internationale relative à la sécurité des denrées alimentaires. Mining & Business a rencontré Sana Lengema, auditeur financier du groupe.
Mining & Business : Quels sont les principaux services offerts par votre société ?
Sana Lengema : Le Groupe Number One c’est d’abord une expertise en matière de gestion de base-vie, par la prise en charge de tous les services nécessaires à la vie en communauté des personnes réunies pour des raisons professionnelles sur un site d’accès difficile. Ces services comprennent le Catering (ou restauration collective), soit l’acheminement du personnel et des produits nécessaires à la préparation et le service d’un ou plusieurs repas par jour. Mais aussi les services de nettoyage et de blanchisserie pour bureaux, hôpitaux et logements collectifs, en passant par l’entretien des espaces verts et la gestion des déchets pour contribuer à une meilleure qualité de vie sur nos lieux de résidence. Nous proposons également la conception et la construction complète de bases-vie en assurant confort et sécurité. À Lubumbashi, nous avons deux restaurants qui s’adaptent à toutes les bourses. Le Bush Camp offre aussi un service traiteur organisateur de réceptions et notre boucherie propose une vente au détail.
M&B : Quelle est la part du marché de votre société?
SL : Le marché de la restauration collective en RDC est difficile à estimer. Les acteurs principaux n’étant pas cotés en bourse, ils ne sont pas obligés de publier leurs résultats financiers. Mais je peux vous donner les noms de nos clients principaux. Depuis 2007 nous travaillons avec l’entreprise anglo-suisse Glencore via ses filiales Mutanda Mining et Kamoto Copper Company. Nous opérons également dans la concession minière de la Ruashi pour le groupe Metorex, ainsi qu’avec NB Mining à Lubumbashi et Kinsevere. Depuis 2013 nous avons étendu nos opérations à Goma dans le Nord-Kivu.
M&B : Quel est l’avantage concurrentiel de votre société par rapport aux autres dans ce secteur ?
SL : Notre avantage concurrentiel vient de notre stratégie d’intégration verticale basée sur notre expérience en RDC et de la haute qualité de nos produits et services, caractérisés par la mise en place d’infrastructures qui nous assurent production, stockage, transport et distribution aux normes certifiées FSSC 22000 (Food Safety System Certification 22000). Grâce à nos deux fermes étendues sur 10,000 ha nous cultivons plusieurs variétés de fruits et légumes, élevons des poules pondeuses et nous consacrons à une production bovine et porcine. Nos bêtes sont par la suite acheminées vers notre abattoir et nos ateliers de découpe et de transformation (ce dernier pour la fabrication de charcuterie). Parmi les principales denrées alimentaires que nous produisons et utilisons, nous avons une grande variété de protéines animales : bovin, ovin, caprin, volaille et poisson. Ces produits sont ensuite transformés sous diverses déclinaisons : bacon, boerewors, carbonnade, filet, rôti… Nos produits alimentent nos bases-vie grâce à notre propre chaîne logistique et de froid. 84% des produits que nous utilisons sont produits ou achetés localement. Les 16% importés ne représentent principalement que des denrées non alimentaires.
M&B : Et dans le domaine social, quelles ont été vos initiatives ?
SL : Nous avons organisé récemment une foire agropastorale qui a connu un franc succès, mais nous sommes surtout fiers de l’école que nous avons créée en 2014 près de notre ferme de Kamipini. Nous n’avons pas simplement construit les murs et les toits, mais veillons scrupuleusement à la qualité de l’enseignement. Actuellement, il y a 180 élèves répartis en quatre classes. Les enseignants ont bénéficié d’un apport pédagogique en provenance de Belgique et l’école dispose d’un abondant matériel éducatif: livres scolaires, jeux éducatifs, ordinateurs, etc. Nous sommes une des rares sociétés qui veillons à la qualité de l’enseignement après avoir construit une école.
M&B : Merci, Monsieur Lengema