La troisième édition du Katanga Business Meeting aura lieu du 24 au 26 mai à Luano City, Lubumbashi, plus grand et plus ambitieux que les deux précédents. Mining & Business a rencontré son organisateur, Costa Coursaris.
La troisième édition du Katanga Business Meeting aura lieu du 24 au 26 mai à Luano City, Lubumbashi, plus grand et plus ambitieux que les deux précédents. Mining & Business a rencontré son organisateur, Costa Coursaris.
Mining & Business : Fin mai, vous organisez à nouveau un Katanga Business Meeting. Il n’y en a pas eu l’année passée, l’année prochaine, oui. Pouvez-vous nous expliquer cette nouvelle initiative ?
Costa Coursaris: En effet, le KBM n’a pas eu lieu ces 2 dernières années et revient en 2018 pour une troisième édition encore plus percutante, riche en événements, opportunités professionnelles et rencontres de haut niveau. Ces dernières années ont été difficiles pour la plupart des acteurs économiques avec pour cause principale, la chute du prix des métaux en RDC et plus globalement une crise qui touche le monde entier. Les investissements internationaux ont, eux aussi, fortement baissé dans notre région. De nombreuses entreprises font face à des révisions budgétaires ou des licenciements, et cela affecte encore à ce jour nos activités.
Le KBM est le seul salon en son genre à avoir réuni 170 exposants en 2015 avec 10 pays étrangers impliqués. C’est un navire que je pilote et que je dois mener au succès. S’engager sous de telles contraintes pour promouvoir l’économie en RDC est un véritable challenge. Le KBM a pour mission d’apporter et d’intégrer de nouvelles entreprises dans le réseau local et nécessite un climat entrepreneurial favorable !
À présent, les indices des métaux sont encourageants et devraient permettre au principal secteur national, les mines, d’alimenter le réseau des entreprises et d’assurer un horizon aux entrepreneurs. Les besoins futurs en cobalt, cuivre et coltan pour les voitures électriques et les smartphones (entre autres) garantissent quelques années favorables pour notre pays. Le gouvernement semble plus que jamais déterminé à favoriser l’essor de l’agriculture et du tourisme. La libéralisation de la production énergétique et la libéralisation des assurances sont plusieurs indices garantissant un rendez-vous fructueux.
Le KBM a pour objectif d’innover et d’être une toile de découverte. Nous adaptons notre calendrier en fonction de ce critère très important pour garantir le succès et la pérennité de cet événement. Nous ne pouvons pas nous permettre de proposer une édition qui soit plus faible que les autres, c’est la raison pour laquelle nous avons décidé de mettre ces 2 années à profit pour offrir un KBM 2018 encore plus qualitatif.
M&B : Où aura lieu l’événement ?
CC : La 3e édition du KBM aura lieu à Lubumbashi, plus précisément à Luano City. Un accord a été conclu afin qu’en mai 2018, un espace de 12.000m² soit mis à disposition des exposants contre 9.000m² pour la dernière édition, en 2015.
Les objectifs de ce nouveau partenariat sont multiples : d’abord, une superficie plus importante afin d’accueillir tous les exposants qui le souhaitent. Nous prévoyons un espace conférence, l’aménagement d’espaces speed meeting, une salle de réunion, une collaboration hub et un espace-atelier permettant un échange plus approprié avec nos visiteurs étrangers. Sans oublier une zone de démonstration d’engins. Enfin, last but not least, nous travaillons sur un espace restauration plus approprié et équipé de sanitaires neufs.
De manière générale, nous souhaitons créer un espace inédit et accueillant, pour un KBM qui marque les esprits ! Et en parlant de localité, je peux déjà vous annoncer que nous avons l’ambition de nous diriger vers Kolwezi prochainement.
M&B : Qu’attendez-vous de ce nouveau KBM ? À qui s’adresse-t-il ?
CC: J’insiste sur l’importance de la création de nouvelles entreprises dans notre pays. Le terrain est vierge et nous sentons un effet de vases communicants incontournable vers une mondialisation. Je ne pense pas que le Congo sera en difficulté encore des années. Beaucoup d’investissements sont au ralenti suite aux difficultés de tracasseries et de transparence. Mais, plusieurs firmes arrivent tout de même à œuvrer et à se développer et investissent quotidiennement. La toile économique locale est restreinte, le rôle et l’objectif du KBM sont de nous ouvrir à l’international tous continents confondus.
Les premiers pas en RDC sont souvent périlleux et redoutables pour un nouvel arrivant. Qu’il s’agisse d’un touriste ou d’un homme d’affaires, nous avons des lacunes à les accueillir et à présenter un pays riche en opportunités.
Clarté sur les taxes, transparence, et autres tracasseries en ont découragé plus d’un. Au travers du KBM, nous souhaitons donner la possibilité aux acteurs internationaux d’être accompagnés afin de faire face aux procédures et aux démarches en tous genres. Dire qu’il n’est pas possible d’exercer en RDC doit faire partie du passé, car nous devons tendre la main aux entrepreneurs et investisseurs internationaux et nous devons les rassurer sur la stabilité du pays.
M&B : Quels sont les principaux sujets qui seront traités ?
CC: L’édition 2018 du KBM sera placée sous le signe de l’innovation, l’interactivité et le networking. Ce thème peut sembler vaste, mais qu’on ne s’y trompe pas, en parlant de solutions innovantes, nous écartons les solutions déjà vues et connues et souhaitons nous concentrer vers de vraies initiatives qui vont réellement faire avancer le pays. De grands progrès pour le développement de notre pays sont attendus dans les secteurs de l’énergie, l’agriculture, les nouvelles technologies et la sous-traitance. Sans oublier les mines, vecteurs de notre économie, qui vont renouer avec la croissance, ce qui permettra de booster tous les secteurs d’activité.
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