Menu
in

L’accord de Paris sur le climat en danger

Le 1er juin 2017, le président Trump a annoncé le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord climatique de Paris. Cette décision regrettable va à l’encontre du consensus scientifique établi sur les causes du dérèglement climatique et constitue un coup dur pour le système multilatéral onusien.

TOSI MPANU MPANUNégociateur de la RDC pour la Convention Climat de l’ONU depuis décembre 2007. Il a été président du groupe des négociateurs africains (janvier 2010 à décembre 2011).

Le 1er juin 2017, le président Trump a annoncé le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord climatique de Paris. Cette décision regrettable va à l’encontre du consensus scientifique établi sur les causes du dérèglement climatique et constitue un coup dur pour le système multilatéral onusien.

Cette décision est d’autant plus incompréhensible qu’une grande partie de l’opinion publique américaine, la majorité de l’administration américaine et les milieux d’affaires américains soutiennent l’Accord de Paris. Dans la pratique, le désengagement des États-Unis pourrait prendre la forme d’une annulation des promesses de soutien financier aux fonds climatiques internationaux tels que le Fond Vert.

Paradoxalement, la décision du Président Trump risque au contraire de créer un sursaut général qui poussera les 195 autres signataires de l’Accord de Paris à intensifier leur collaboration et leurs actions contre le changement climatique et ses impacts désastreux.

Aux États-Unis, 12 États fédéraux représentant 30% du produit intérieur brut et les maires de 187 villes représentant 52 millions de résidants ont décidé de respecter l’engagement de leur pays à réduire 26-28% des émissions d’ici à 2025. L’Union Européenne, l’Inde et la Chine ont d’ores et déjà réitéré leur engagement inébranlable à continuer la mise en œuvre de cet accord historique.

La RDC continuera pour sa part à prendre ses responsabilités en soutenant l’Accord de Paris et ses objectifs, notamment grâce à son énorme potentiel en énergies propres et son plan d’investissement quinquennal sur les forêts qui vise à mobiliser 1 milliard de dollars à travers son Fonds National REDD+.

La volonté de la communauté internationale de mettre en œuvre l’Accord de Paris demeure claire et ferme et il est peu probable que l’annonce du Président Trump compromette cette forte dynamique.

Quitter la version mobile