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Kinshasa : L’avenue Diwaz à Matete complètement détruite, symbole de l’abandon et du désespoir des habitants

Située à l’intersection des quartiers Mpudi et Batende, l’état actuel de la grande avenue Diwaz, qui s’étend du rond-point Kisanku, à Matete, jusqu’à la commune de Kisenso, rend quasiment impossible la circulation des automobiles, des motos et des passants. Après la pluie, qui s’est abattue dimanche 7 avril sur tout Kinshasa, Actualite.cd s’est rendu sur place pour constater la dégradation progressive de ce tronçon routier qui sert de relais aux moyens de transport vers les autres quartiers de Kisenso, et vers la maison communale.

Les eaux de pluie, stagnantes dans les nids-de-poule, ne s’écoulent qu’au passage de gros véhicules qui prennent le risque de s’y aventurer. Les étals d’un marché de fortune, qui se forme le soir, sont repoussés sur le côté. Les habitants des quartiers Mpudi, Batende et Kisanku, qui l’utilisent pour aller d’un point à un autre, ne savent plus à quel saint se vouer après avoir alerté à plusieurs reprises.

Maman Josée, une vendeuse qui plaide pour leur marché, accuse un ancien candidat député national d’avoir abandonné les travaux de curage des caniveaux, qu’il n’avait pas terminés après son échec aux élections.

« Nous avions reçu un candidat à la députation nationale qui était venu évacuer les déchets qui s’y trouvaient. Dans le cadre de sa campagne électorale, il avait également commencé les travaux de curage des caniveaux, qu’il n’avait pas finis. Déçu par son échec aux élections, il a abandonné les travaux, ce qui fait que tous ces caniveaux sont tellement obstrués qu’il suffit d’une légère pluie pour que la situation devienne critique. Je me demande si l’État ne voit pas tout cela. Les gens glissent et tombent dans l’eau, tout comme les motos. Mais nous payons des taxes chaque jour », a-t-elle déploré.

Une femme, habitante du quartier Mpudi, qui a préféré garder l’anonymat, accuse le bourgmestre de Matete de se contenter des taxes, ignorant la situation déplorable. « Le bourgmestre ne s’intéresse qu’aux revenus du marché Guangzhou. Mais se déplacer dans la commune pour voir son état, cela ne l’intéresse pas », dit-elle.

Madame Lyly, lassée de parler, appelle les autorités nationales à se pencher sur les problèmes affectant la population.

« Moi, j’en ai marre de parler. J’ai été à plusieurs reprises à la télévision pour dénoncer cette situation, mais sans solution. Une fois, j’ai même été inquiétée par l’ancien bourgmestre de la commune, simplement parce que je dénonçais l’insalubrité qui règne ici. Tous les caniveaux sont tellement bouchés que l’eau pénètre jusque dans nos maisons. C’est invivable », s’exclame-t-elle.

Près du rond-point Kisanku, des habitants de la commune de Kisenso attendent désespérément les véhicules. Certains, assis sur leurs marchandises, nous confient qu’à leur passage sur cette route, l’eau les atteint jusqu’à l’habitacle des bus. Dans les quartiers Mpudi, Batende, Kisanku, Malandi, Lokele, Anunga, Batandu, tous les caniveaux sont congestionnés, laissant l’eau déborder lorsqu’il pleut.

Samyr Lukombo

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