La FEC, Fédération des Entreprises du Congo est un partenaire traditionnel de la Semaine française. Angélique BUISINE THAMBWE MWAMBA, cogérante de la SODOPAL, franco-congolaise, y est très engagée. Rencontre.
Mining and Business: Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
ABTM : Je suis née au Congo Kinshasa d’un père français et d’une mère congolaise, mariée, mère de trois filles. Je suis entrepreneure basée à Kinshasa et je cogère avec mes parents la SODOPAL, entreprise spécialisée dans le transport fluvial des marchandises. Je fais partie du Patronat congolais et suis très impliquée dans l’encadrement des femmes.
M&B : La SODOPAL a d’autres secteurs d’activités, n’est-ce pas ?
ABTM : À l’origine oui, la SODOPAL qui existe depuis les années soixante-dix a travaillé aussi dans la production avicole, dans le tourisme et l’hôtellerie. Elle s’est orientée depuis près de 15 ans dans le transport fluvial de marchandises et fret hors gabarit sur l’axe Kinshasa-Kisangani principalement.
M&B : Qu’est-ce que cela implique pour vous d’être une femme entrepreneure engagée ?
ABTM : Avec le Comité professionnel des entrepreneurs de la FEC, je m’occupe de l’encadrement des femmes. En plus, j’ai la charge de la Commission nationale de Financement des projets et recherches de partenariats. En tant qu’Administratrice et Présidente du Comité professionnel des entrepreneurs de la FEC, je suis en charge des financements et des partenariats extérieurs comme le FPI, le BIT, la BAD, ONUFEMME, la BCDC. Nous avons à notre actif de belles actions de plaidoyer en faveur des femmes auprès des institutions financières tels le Fonds pour la Promotion de l’Industrie (FPI), le Bureau International du Travail (BIT), etc, qui ont permis la mise en place de formations sur l’entrepreneuriat et l’autonomisation. Le dernier outil d’accompagnement né de ce plaidoyer est la création d’un incubateur des projets de femmes entrepreneures appelé PullUp Business Women qui offre un espace de co-working aux femmes porteuses de projets à potentiel.
M&B : Un mot pour conclure ?
ABTM : J’espère que les équipes qui travaillent sur ces questions verront des success-stories qui seront des modèles à suivre pour les jeunes générations, car je suis convaincue que le développement de ce pays passera nécessairement par l’émancipation économique des femmes et de leur plein potentiel managérial.