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Kinshasa demande un soutien financier

Dans une note d’information à destination des chancelleries occidentales et des institutions internationales, le cabinet du Premier ministre évoque des « difficultés économiques » liées à la conjoncture et demande l’aide des bailleurs de fonds.

Face aux difficultés économiques, la RDC en appelle à la communauté internationale.

Dans une note d’information à destination des chancelleries occidentales et des institutions internationales, le cabinet du Premier ministre évoque des « difficultés économiques » liées à la conjoncture et demande l’aide des bailleurs de fonds. La primature demande un appui financier pour équilibrer sa balance des paiements ainsi que des appuis budgétaires. La raison avancée : avec l’effondrement du cours des matières premières qui constituent plus de 80% de ses exportations, les recettes ont fortement diminué. Mais ce n’est qu’une partie des raisons de ce marasme, car en début d’année, la Banque Mondiale soulignait aussi les mesures inappropriées prises par les autorités, exhortant Kinshasa à redresser la barre et à mieux surveiller ses dépenses. Sans grand résultat puisque le gouvernement a creusé le déficit budgétaire qui a quasiment triplé en un an. Les caisses sont vides et la croissance est faible. Le pays manque cruellement de devises étrangères au point que le gouvernement veut demander aux compagnies étrangères de rapatrier en RDC 40% des devises qu’elles perçoivent de la vente des produits miniers. Le CDF devrait perdre en 2017 la moitié de sa valeur par rapport à l’an passé. Le taux d’inflation avoisine les 50% sur l’année, le pouvoir d’achat des Congolais pourrait donc être divisé par deux d’ici la fin de l’année. En conséquence, la Banque Centrale a dû augmenter considérablement les taux d’intérêt, ce qui décourage les investissements. Kinshasa en appelle donc aux bailleurs de fonds pour éviter de se retrouver en situation de défaut de paiement. Les chancelleries occidentales accueillent cette demande avec étonnement.

“Le pays manque cruellement de devises étrangères au point que le gouvernement veut demander aux compagnies étrangères de rapatrier en RDC 40% des devises qu’elles perçoivent de la vente des produits miniers.”étonnement des chancelleries occidentalesPour Kinshasa la crise est conjoncturelle : la chute des cours des matières premières ne lui permet plus de payer ses importations ni de boucler son budget. Mais les chancelleries occidentales ont une vision diamétralement opposée : pour elles, la crise est avant tout politique. C’est l’incertitude sur la tenue des élections qui a mené le pays dans l’impasse. Une vision partagée par les bailleurs de fonds. Depuis 2012, le FMI n’a pas renouvelé son programme d’aide en raison du manque de transparence dans le secteur minier.le FMI pose des conditionsEn réaction à la demande d’un soutien financier, le FMI a posé plusieurs préalables, notamment la stabilité politique, pour y répondre favorablement. L’institution financière exige pour entamer des discussions avec le gouvernement « une trajectoire crédible vers la stabilité politique ». En clair, le respect de l’Accord de la Saint- Sylvestre de décembre 2016, appliqué selon le régime Kabila, non encore appliqué selon la communauté internationale (UE, USA, ONU). Si cette trajectoire est tracée, le FMI s’est dit prêt à envoyer une équipe de ses experts en septembre prochain pour un éventuel soutien financier dans le cadre de son guichet Facilité de Crédit Rapide (FCR). Cette équipe viendrait d’abord pour évaluer les besoins financiers du gouvernement après avoir dressé un bilan actualisé de la situation économique de la RDC.

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