Le plus ancien marché financier sud-africain est le seul en Afrique, et l’un des rares au monde, à s’être conformé aux exigences du développement durable, apprend-on du dernier rapport publié sur cette question, par la CNUCED.
Le plus ancien marché financier sud-africain est le seul en Afrique, et l’un des rares au monde, à s’être conformé aux exigences du développement durable, apprend-on du dernier rapport publié sur cette question, par la CNUCED.Avec ses 397 sociétés cotées pour une capitalisation boursière équivalente à 1015 milliards $ au moment de l’étude, le Johannesburg Stock Exchange a implémenté les six règles qui lui confèrent cette conformité. Il s’agit notamment du respect de la parité, la communication aux investisseurs, l’émission des obligations destinées à des projets écologiques, ou encore la formation des entreprises aux exigences de bourses conformes au développement durable. D’autres bourses africaines sont aussi membres de cette initiative lancée en 2009, notamment le Namibian Stock Exchange, l’Egyptian Exchange, la Bourse de Casablanca, la Bourse de Tunis, le Nairobi Securities Exchange (Kenya), la BRVM, le Mauritius Stock Exchange, le Nigerian Stock Exchange, le Rwanda Stock Exchange et le Dar es Salam Stock Exchange (Tanzanie). Cependant peu d’entre elles sont conformes à plus de deux exigences. Sur ce sujet, le marché financier de Casablanca est particulièrement attendu au tournant, car le Maroc accueille cette année 2016 la Conférence des parties sur les changements climatiques (COP 22). Bien que le pays ait adopté des politiques publiques et effectué des investissements en faveur du développement durable, la Bourse de Casablanca est encore loin de parvenir au niveau de conformité de l’Afrique du sud. A l’international, l’initiative continue tout de même de gagner du terrain. Cette année, ce sont 58 bourses cumulant 30.000 entreprises pour une capitalisation globale de 55.000 milliards $ dans le monde, qui ont accepté de mettre en œuvre les règles du développement durable. Toutefois les entreprises cotées et les marchés financiers traversent encore une période de volatilité et d’incertitudes, qui laissent peu de place à la réflexion et au financement des questions liées au développement durable. Selon les instances onusiennes, il faudra mobiliser 5000 et 7000 milliards $ chaque année pour réaliser les objectifs mondiaux du développement durable.