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Perspectives pétrolières et échanges économiques dans la région sud

Les échanges économiques pétroliers dans la région sud se matérialisent dans l’ex-Katanga par un flux physique de produits depuis les côtes du continent vers la sous-région. En effet, la demande mensuelle y est d’environ 40 millions de litres de produits pétroliers.

Mercredi 11 Mai 2016, le World Economic Forum s’ouvrait à Kigali. De nombreux invités, dont Tony Blair et Graça Machel, débattent sur le thème central : la connexion des ressources de l’Afrique.Ce sujet témoigne des échanges économiques qui s’opèrent à travers le continent et plus précisément dans la région sud. Il concerne le secteur agricole, le monde minier mais aussi le domaine du pétrole.  La sous-région katangaise illustre tout particulièrement cette problématique : elle est enclavée mais hautement connectée par des kilomètres de frontières avec l’Angola, la Zambie et la Tanzanie. Questions. Comment se manifestent dans l’ex-Katanga les échanges économiques pétroliers dans la région sud ? Quelle est la contribution du capital humain dans ces échanges à intégration régionale ? Eléments de réponse.

Les échanges économiques pétroliers dans la région sud se matérialisent dans l’ex-Katanga par un flux physique de produits depuis les côtes du continent vers la sous-région. En effet, la demande mensuelle y est d’environ 40 millions de litres de produits pétroliers. La région n’est pas productrice de pétrole brut et elle ne dispose pas non plus de capacité de raffinage. En conséquence, elle doit importer. Les produits qui y sont consommés sont acheminés principalement depuis les ports de Dar Es Salam et de Beira, via l’étendue de la Tanzanie dans le premier cas et via le reste du Mozambique, le Zimbabwe et la Zambie dans l’autre.

Ces échanges physiques ne sont rendus possibles que grâce à un apport humain considérable. Les chauffeurs de camions citernes de différentes nationalités, polyglottes confirmés jonglant par exemple entre l’anglais, le swahili et le kibemba, traversent des postes frontières occupés par divers agents étatiques. Les produits, au départ et à l’arrivée sont contrôlés par des inspecteurs de différentes nations. Les stations-service et aires de repos qui jalonnent le parcours sont gérées par une myriade d’acteurs. Enfin, les installations de stockage présentes dans l’ex-Katanga, sont conçues par des entreprises sud-africaines parfois, et construites avec le support de sociétés congolaises et d’entités de pays voisins tels que la Zambie. Ceci illustre un aspect clé dans les échanges économiques de la région : le partage de compétences et la coopération vers la complémentarité du capital humain.

Si les échanges économiques pétroliers dans la région sud se manifestent dans l’ex-Katanga par un approvisionnement de produits depuis les côtes continentales, la diversité des acteurs multinationaux et leur coopération en sont la base. Tony Elumelu insiste lors de nombreuses conférences  sur la nécessite de faire du numérique le levier de la 4ème révolution en Afrique. Au vu du système de gestion de douane panafricain Sydonia, une intégration systémique du numérique dans les échanges économiques dans la région est-elle envisageable ?

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