En crise, trop d’argent émit par les banques centrales ne trouve plus sa place ni dans les entreprises ni sur les marchés. Le taux d’intérêt bancaire a muté en taux de désintérêt : lorsqu’une banque reçoit de l’argent elle paye un intérêt, c’est la règle, enfin c’était la règle.
En ce début d’année 2016 c’est le plouf bancaire pour plusieurs raisons.
Succédant à l’optimisme et aux perspectives d’inflation de la fin 2015, certains furent pris à contre-pied par la réalité déflationniste et la récession de début 2016 qui amenuisaient les chances d’une vraie hausse des taux américains.
En crise, trop d’argent émit par les banques centrales ne trouve plus sa place ni dans les entreprises ni sur les marchés. Le taux d’intérêt bancaire a muté en taux de désintérêt : lorsqu’une banque reçoit de l’argent elle paye un intérêt, c’est la règle, enfin c’était la règle. Désormais, un dépôt en banque peut coûter de l’argent parce qu’il rencontre un taux négatif, notamment si l’argent est déposé par une banque commerciale chez une banque centrale, par exemple au Japon.
Cette réduction des taux a pour conséquence une anticipation de faible marge pour les banques commerciales notamment sur les taux intérêts à long terme.
Les prix du pétrole et du gaz sont une autre raison du plouf bancaire. Ils provoquent des faillites d’entreprises pétrolières et interdisent le remboursement des prêts qui accordés à ces dernières. Raisonnement identique à propos de prêts a certaines entreprises minières …et dire que d’aucuns envisagent d’exploiter des astéroïdes via des mines spatiales!
Enfin, la crise provoque une diminution du nombre de client paupérisés et qui n’a plus accès à un compte bancaire, et le taux de désintérêt favoriserait l’argent liquide au détriment de l’argent en banque.
Conséquence de ces mauvais résultats, les actions de certaines banques plongeaient en début d’année 2016. Elles annonçaient des réductions de coûts, des recentrages, des scissions, des titrisations et ont tendance à facturer aux particuliers plus de frais que par le passé sur leurs dépôts à vue.
Heureusement d’autres banques démontraient un paradigme différent, elles maintenaient leurs bénéfices. Pour elles l’année 2016 sera probablement marquée par quelques ambitions, acquisitions et autres fusions.