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Le Congo n’a pas publié les réglementations destinées à stimuler son secteur pétrolier

La République démocratique du Congo a enregistré un déficit budgétaire l’an dernier, avec une réduction des revenus due à la chute des prix du cuivre et d’autres produits d’exportations clés.

Le déficit a été estimé à 190,1 milliards de francs congolais (205 millions de $), suite à des dépenses totalisant 4 220 milliards de francs et des revenus de 4 030 milliards de francs, selon une déclaration du cabinet du Premier ministre Matata Ponyo Mapon publiée lundi sur son site Web. M. Ponyo, qui avait présenté un budget équilibré de 8 500 milliards de francs début 2015, avait prévenu en octobre que le Gouvernement devrait réduire ses dépenses pour s’assurer d’équilibrer le budget.

Le Gouvernement du Congo, le plus grand producteur de cuivre en Afrique et le plus grand exploitant de cobalt au monde, se consacre actuellement au redressement d’une économie brisée par deux guerres civiles qui ont pris fin en 2003. Il se prépare pour la période électorale, qui devrait aboutir à des élections présidentielles en novembre. Le budget 2016 du pays comprend 537,8 milliards de francs destinés aux élections, mais le Gouvernement a déclaré en janvier qu’il prévoyait une baisse de 14 pour cent des revenus budgétisés cette année, jetant un doute sur ses capacités à financer le processus. L’opposition affirme que le Gouvernement souhaite reporter les élections pour que le Président Joseph Kabila reste au pouvoir.

Le prix du cuivre a connu une baisse de 26 pour cent en 2015, son niveau le plus bas en six ans. Le pays produit également près de 9 millions de barils de pétrole chaque année. Le pétrole brut a chuté de plus de 60 pour cent depuis juin 2014, à moins de 40 $ le baril, ce qui représente son plus bas niveau depuis 2008. Au 26 janvier, les réserves de change du Congo étaient tombées à 1,38 milliard de $, contre 1,48 milliard de $ en décembre et 1,65 milliard de $ fin 2014.

En novembre, le Gouvernement a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2015, soit 7,7 pour cent, par rapport à une estimation antérieure de 8,4 pour cent, du fait de la réduction des prix des matières premières, bien que ses prévisions en matière de croissance économique cette année soient restées optimistes. Le budget 2016 prévoit une croissance de 9 pour cent, un taux supérieur aux 7,3 pour cent projetés par la Banque mondiale.

Source Tom Wilson (Bloomberg)

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