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Et Glencore s’arrêta, …mais pour 18 mois

Glencore met à l’arrêt deux de ses mines de cuivre : une  en RDC et une en Zambie, il n’est pas seul à avoir réduit la voilure : en Australie, en Zambie en Chine d’autres producteurs font de même. Liée à la demande chinoise et au scandale des stocks de cuivre du port de Qingdao, cette crise du cuivre était temporaire : les volumes dans les entrepôts sous douane chinois étaient en baisse sévère à la fin du troisième trimestre 2015. Le métal a été survendu.

La crise n’est pas celle du modèle Glencore. L’une de ses caractéristiques est de réagir aux évènements plus vite et plus fort que ses concurrents; lorsque cela va mal, l’entreprise prend des remèdes plus rapidement et à des doses plus fortes : une diminution de la dette, une augmentation de capital (couverte à hauteur de 22% par le management), moins de dividendes, des ventes d’actifs et une modernisation des mines de cuivre de RDC et de Mopani en Zambie.

Plutôt que de psalmodier que la crise n’existe pas tout en accumulant des déficits, Glencore transformera, en gardant 80% des employés locaux, «les pertes  potentielles »  des mines de cuivre en un investissement dans l’outil industriel.  Au total, celui-ci sera de 880 millions de dollars, au Katanga, en 2017, les coûts auront baissé à 3 650$ contre 5 500$ actuellement.

Certes, entretemps, il y aura les élections de novembre 2016…normalement … si tout va bien !

Des élections au milieu d’une crise seront une opportunité pour un Etat créatif et astucieux, capable d’utiliser les compétences disponibles pour diversifier la croissance, si l’argent est là pour soutenir à court terme les PME-PMI locales. Mais, ces gouvernements seront d’autant plus absents que l’argent aura déjà mystérieusement disparu.  Dans ce cas, à qui l’opportunité bénéficiera-t-elle ?

 

Didier Julienne

Article publié dans Mining and Business n°3 – Novembre/Décembre 2015

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