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Échanges commerciaux en Afrique Australe : une perspective congolaise

La RDC représente une équation complexe pour les investisseurs. D’un côté, le pays est scandaleusement doté de ressources naturelles et enregistre une croissance continue de son potentiel, marché interne du fait de sa démographie galopante. Et de l’autre côté, il manque cruellement d’infrastructures de base, de main d’œuvre qualifiée.
La RDC représente une équation complexe pour les investisseurs. D’un côté, le pays est scandaleusement doté de ressources naturelles et enregistre une croissance continue de son potentiel, marché interne du fait de sa démographie galopante. Et de l’autre côté, il manque cruellement d’infrastructures de base, de main d’œuvre qualifiée.

Il pâti d’un environnement des affaires complexe et d’une absence structurelle d’accès aux capitaux. En Afrique, le commerce intracontinental enregistre de faibles performances. Malgré la volonté de l’Union Africaine de promouvoir le commerce entre pays membres et donc d’aller vers une intégration des économies nationales par le biais des communautés économiques régionales, des obstacles persistent au développement des échanges entre pays africains.

La RDC, membre de la Communauté de Développement d’Afrique Australe (SADC), souffre d’un déséquilibre entre imports et exports qui se perpétue avec ses partenaires commerciaux régionaux et internationaux en raison de facteurs structurels tels une économie peu diversifiée, des forces vives peu qualifiées, un déficit d’investissement dans la maintenance et le développement des infrastructures, des structures de bonne gouvernance embryonnaires ou encore un climat des affaires peu favorable.

L’agriculture, au caractère inclusif dans un pays encore majoritairement rural, devrait être en bonne position dans toute discussion relative au développement économique et à la croissance. Pourtant en RDC, elle reste peu développée par rapport aux pays du même bloc économique régional, mettant ainsi le pays dans une position de faiblesse dans les échanges avec ses partenaires.

Dans l’ex-Province du Katanga, à l’image du reste du pays, l’écrasante majorité de la production agricole domestique provient des petits paysans. Ces derniers pratiquent une agriculture de subsistance. Les rares agriculteurs émergents ou commerciaux, quant à eux, peinent à commercialiser des produits qui répondent aux exigences du marché en qualité, en quantité et en prix. Le cas du maïs est parlant en la matière, l’ex-Province du Katanga a enregistré en 2015 un déficit de production de maïs d’un million de tonnes. Ce déficit de production a été principalement comblé par des importations à bas prix en provenance de la Zambie, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie. Les producteurs locaux, qui souffrent d’un déficit de compétitivité par rapport à leurs voisins, ne profitent aucunement de cette demande locale soutenue par une démographie galopante. Par conséquent, on assiste a une stagnation voire une diminution des surfaces emblavées locales aggravant la dépendance aux importations pour combler les besoins en produits alimentaires.

Pour un rééquilibrage des flux commerciaux à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des frontières nationales. Les efforts d’intégration régionale doivent notamment s’occuper des questions :

  • d’infrastructures de transport pour permettre le mouvement aisé de produits ;
  • d’accès fiable et peu couteux à l’énergie pour soutenir les capacités de production et éviter toute restriction à la diversification de la production ;
  • douanières pour une harmonisation entre pays appartenant à la même communauté économique, pour plus de transparence et de prédictibilité dans les droits de douanes et leurs procédures de paiement et ainsi minimiser l’impact sur le coût des biens et donc la compétitivité.

Le rôle des institutions nationales est primordial, leur capacité à rendre attractif le pays aux capitaux sera déterminante pour les investissements dans les systèmes de production et et ainsi d’améliorer la capacité des producteurs de rencontrer les exigences de la demande nationale, régionale et internationale en termes de qualité et compétitivité.

SCAK
Société Coopérative Agropastorale du Katanga
Siège social : 21, Avenue Mahenge
Quartier Industriel – Commune de Kampemba
Lubumbashi – Katanga – RDC
Téléphone : +243 856 426 677, +243 971 456
040, +243 818 675 700
E-mail : admin.fin@scak.cd

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