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L’OMS juge « sûr et efficace » un deuxième vaccin contre le paludisme

Le paludisme, qui provoque fièvre, maux de tête et frissons, jusqu’à devenir une affection mortelle en l’absence de traitement, a provoqué la mort de 619 000 personnes dans le monde en 2021.

A nurse prepares a shot during the launch of the extension of the world’s first malaria vaccine (RTS, S) pilot program for children at risk of malaria illness and death within Kenya’s lake-endemic region at Kimogoi Dispensary in Gisambai on March 7, 2023. The pilot program coordinated by the World Health Organization (WHO) has provided malaria vaccines in three countries, Ghana, Malawi and Kenya, since 2019. More than 1.2 million children under five years old have received at least one dose of the four-dose vaccine in Africa. According to the WHO, the vaccine has been estimated to save one child’s life for every 200 children vaccinated. Around 90 percent of the world's malaria cases are recorded in Africa, where 260,000 children die from the disease each year. (Photo by YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Le paludisme, qui provoque fièvre, maux de tête et frissons, jusqu’à devenir une affection mortelle en l’absence de traitement, a provoqué la mort de 619 000 personnes dans le monde en 2021.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a autorisé, lundi 2 octobre, un deuxième vaccin pour les enfants « sûr et efficace » contre le paludisme. Cette maladie très ancienne, qui provoque fièvre, maux de tête et frissons, jusqu’à devenir une affection grave, voire mortelle, en l’absence de traitement, a causé en 2021 la mort de 619 000 personnes dans le monde, l’immense majorité des cas et des décès survenant en Afrique.

« En tant que chercheur sur le paludisme, je rêvais du jour où nous disposerions d’un vaccin sûr et efficace contre le paludisme. Maintenant, nous en avons deux », s’est félicité en conférence de presse le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus.

A la suite des avis de son groupe consultatif stratégique d’experts sur la vaccination (SAGE) et de son groupe consultatif sur la politique de gestion du paludisme (MPAG), l’OMS « recommande un deuxième vaccin appelé R21/Matrix-M pour prévenir le paludisme chez les enfants à risque de contracter la maladie ».

D’autres experts de l’OMS sont encore en train d’évaluer les modalités de fabrication et autres aspects réglementaires, a expliqué la directrice du département immunisation et vaccins à l’OMS, la docteure Kate O’Brien. Une fois que ce dernier accord sera obtenu, l’Unicef et l’Alliance du vaccin (GAVI) pourront administrer le vaccin, qui est fabriqué par le Serum Institute of India. Son utilisation a toutefois déjà été autorisée par les autorités au Ghana, au Nigeria et au Burkina Faso.

« Très grand pas en avant »

En 2021, un autre vaccin, « RTS, S », produit par le géant pharmaceutique britannique GSK, était devenu le premier vaccin à être recommandé par l’OMS pour prévenir le paludisme chez les enfants dans les zones où la transmission de la maladie est modérée à élevée. Les deux vaccins ont un taux d’efficacité similaire – autour de 75 % – quand ils sont administrés dans les mêmes conditions.

« D’un coût compris entre 2 et 4 dollars américains [1,90 à 3,81 euros] par dose, ce vaccin est comparable à d’autres méthodes recommandées contre le paludisme et à d’autres vaccins pour enfants », a précisé le docteur Tedros. Il constitue donc un « très grand pas en avant » pour les dizaines de pays qui veulent obtenir des sérums contre ce fléau, a indiqué la docteure O’Brien.

D’ici à 2026, l’OMS et ses partenaires s’attendent à des demandes allant jusqu’à 60 millions de doses par an. D’ici à 2030, ce chiffre devrait atteindre jusqu’à 100 millions, a indiqué le GAVI dans un communiqué. Les programmes pilotes d’introduction du RTS, S dans trois pays africains – le Ghana, le Kenya et le Malawi – ont permis à plus de 1,7 million d’enfants de recevoir au moins une dose de vaccin depuis 2019.

En juillet, l’OMS, le GAVI et l’Unicef avaient annoncé ensemble que 18 millions de doses de ce vaccin antipaludique seront allouées à douze pays africains en 2023-2025. Causé par un parasite transmis par les moustiques, le paludisme reste un redoutable fléau, particulièrement pour les enfants africains, à cause notamment d’une résistance croissante aux traitements.

AFP


 

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