La RDC occupe la 124e place au dernier classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans Frontières, mercredi 3 mai. RSF note que « dans la région du Nord-Kivu, les journalistes sont aussi pris en étau entre les injonctions des rebelles du M23 et celles des forces loyalistes. » Avec un score de 48,55, le pays gagne une place comparée à l’année dernière où il était 125e.
En RDC, « le paysage médiatique congolais est marqué par la forte présence de politiciens qui possèdent ou lancent des médias pour en faire des instruments d’influence et de pouvoir ». Le rapport salue la mise en place d’un nouveau cadre légal en 2023, en remplacement de celui de 1996, qui « durcit les conditions d’accès à la profession de journaliste » et « garantit aux journalistes l’accès aux sources d’information d’intérêt public non couvertes par le secret, la sûreté de l’État ou la défense nationale ».
« Dans la nouvelle loi sur la presse ‘’le droit de réponse vaut réparation’’, l’une des dispositions qui permet de réduire les plaintes contre les journalistes », a indiqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement sur Twitter.
L’édition 2023 du Classement mondial de la liberté de la presse, qui évalue les conditions d’exercice du journalisme dans 180 pays et territoires, a été publiée à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. Selon RSF, la situation est « très grave » dans 31 pays, « difficile » dans 42 et « problématique » dans 55, alors qu’elle est « bonne » ou « plutôt bonne » dans 52 pays. « Les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10 et satisfaisantes dans seulement 3 pays sur 10 » précise Reporters sans Frontières.
M&B
Une publication du Groupe Corneille et Sima
