La forêt équatoriale du bassin du Congo en RDC : La plus grande réserve de tourbières au monde.
Juste 2 ans après l’accord de Paris, le ONE PLANET SUMMIT a annoncé des initiatives concrètes sur la lutte contre le réchauffement climatique.
La forêt équatoriale du bassin du Congo en RDC : La plus grande réserve de tourbières au monde.
Juste 2 ans après l’accord de Paris, le ONE PLANET SUMMIT a annoncé des initiatives concrètes sur la lutte contre le réchauffement climatique. Un sommet auquel ont participé 4000 représentants des Etats et de la société civile du monde entier.
A Kinshasa le 31 janvier dernier, l’Ambassadeur de France, Alain Rémy, en ouverture de la soirée « La forêt du Congo et la lutte contre le changement climatique » à l’Institut français déclare : « Les effets du réchauffement climatique sont visibles : L’ouragan Irma en septembre dernier, a dévasté une grande partie des Antilles françaises. Il a été le plus puissant ouragan jamais enregistré dans l’Atlantique Nord. Le montant des dégâts a été estimé à 67 milliards de dollars soit près de 2 fois le PIB de la RDC ».
Cependant, dans la lutte contre le dérèglement climatique, la RDC dispose d’un atout extraordinaire : sa forêt.
La préservation de la forêt congolaise n’est pas seulement un enjeu climatique, c’est aussi une formidable opportunité pour le développement économique et social.
Le reportage de France 2 projeté ce soir-là, nous fait suivre des scientifiques qui suspectent la présence d’une bombe de carbone dont l’explosion pourrait être dévastatrice, les tourbières.
Les tourbières faites de matières végétales décomposées agissent comme des puits de carbone. Pour les localiser, des scientifiques ont cartographié une zone un peu plus grande que l’Angleterre.
D’après Simon Lewis, “Les tourbières sont particulièrement denses en carbone. On pense que la tourbière de la forêt équatoriale du bassin du Congo emmagasine environ 30 milliards de tonnes de carbone. C’est l’équivalent de 3 ans d’émissions de dioxyde de carbone dans le monde. C’est pour ça qu’il est primordial de les protéger ».
Alors, quels moyens peuvent être mis en œuvre par le gouvernement congolais afin de préserver ce patrimoine d’une valeur inestimable ?
Durant cette soirée, le Vice Premier ministre Congolais a pris la parole : « Le président Joseph Kabila a tenu à concrétiser un engagement pris de longue date qui vise à remettre la RDC en position de leader dans les grandes thématiques transversales du climat et de l’environnement » Cette stratégie identifie les moteurs directs et indirects de la déforestation en RDC et cible des piliers d’interventions ».
En nous rapprochant des nations sœurs détentrices de grandes forêts tropicales comme le Brésil et l’Indonésie, nous serons mieux à même de défendre ensemble le plan d’action pour réduire les émissions de carbone à effet de serre liées à la destruction de nos forêts. Les trois bassins forestiers assurent la survie de la planète. Cela confère aux 3 pays respectifs qui les hébergent une responsabilité planétaire».
Et Alain Rémy de conclure : « Le sommet One Planet a fait naître d’autres mécanismes de financement. Parmi les 12 propositions annoncées à l’issue de ce sommet, on peut en citer deux qui concernent très directement la RDC. D’abord une déclaration commune des banques de développement pour mobiliser plus de 200 milliards de dollars en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. D’autre part le problème de financement des zones tropicales avec un accord signé entre le PNUE (Programme des Nations Unies pour l’Environnement) et des banques privées qui ont levé 10 milliards de dollars d’ici à 2025 pour financer la croissance verte et durable dans les pays en développement ».