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L’Afrique parie sur l’énergie verte

Les pays d’Afrique subsaharienne consomment 73,5% d’énergies fossiles, majoritairement en provenance de l’Afrique du Sud, fortement dotée en charbon. 
Les pays d’Afrique subsaharienne  consomment 73,5% d’énergies fossiles, majoritairement en provenance de l’Afrique du Sud, fortement dotée en charbon. La part conséquente de l’hydraulique qui représente 22,8% de la production énergétique, soit 96,8% de l’énergie renouvelable sur le continent, explique ce bilan. Mais la forte croissance de l’éolien et du solaire (respectivement 66% et 22,8% en 2010 et 2011) invite à prédire un changement rapide dans la structure énergétique africaine.

Entre le Maroc et l’Afrique du Sud, il y a bien sûr tout un continent ! 54 pays, autant de politiques énergétiques. Il y a d’ores et déjà en Afrique de multiples « bonnes pratiques » mutualisables autour de la technologie solaire, et les défis à relever sont souvent de même nature.

De l’énergie solaire, plus d’autonomie

L’exemple du Maroc, dépendant à 97% de l’approvisionnement énergétique extérieur, illustre une forte volonté politique de réduire le déficit commercial creusé par l’importation d’énergies fossiles. Pour atteindre l’objectif de 2.000 MW d’énergie solaired’ici à 2020, le Maroc s’est lancé dans la construction de la plus grande centrale photovoltaïque à concentration du monde à Ouarzazate.

Tous les pays ne font certes pas le choix du solaire pour verdir leur énergie. Il n’empêche qu’aujourd’hui, la filière photovoltaïque reste privilégiée dans l’électrification rurale, à hauteur de 122 GWh pour le continent en 2011. Si l’électricité ne doit pas rester un luxe, le solaire permet de résorber les inégalités ville-village en la matière.

En Afrique, l’énergie solaire produite est consommée directement sur place, alors que la filière solaire française s’est principalement développée par la revente au réseau électrique. L’autonomie électrique ainsi générée offre d’ailleurs un courant plus stable aux utilisateurs que celui des réseaux nationaux africains, fréquemment coupés en raison de la vétusté du système.

Des difficultés subsistent, qui demanderont des politiques énergétiques volontaristes pour être dépassées. Une vision de long-terme s’avère primordiale, tant pour orienter les investissements que pour démocratiser ces nouvelles technologies.

Le déficit de la Copperbelt

Au Congo par exemple, une seule entreprise nationale est engagée dans le secteur et les marchés publics représentent la majeure partie de son activité. Les investissements congolais en faveur du solaire sont encore trop liés à des intérêts particuliers pour connaître un véritable essor. Dans un tel contexte, le prix d’achat et d’installation reste très onéreux pour le particulier et les entreprises.

La Tanzanie fait figure de précurseur en matière d’incitations fiscales, puisque le gouvernement vient de supprimer les taxes et droits de douanes sur les panneaux solaires importés. Reste à savoir quels marchés vont réellement se créer localement. Malgré l’entrée fulgurante des producteurs chinois en 2007 sur le marché et la réduction drastique des prix qui en a découlé, l’épargne nécessaire pour acheter un kit solaire dépasse bien souvent les ressources des familles en milieu rural.

Source : Slate Afrique

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