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L’Agroforesterie

Qu’est-ce que l’agroforesterie? Quel est son intérêt ? Quelles sont les perspectives de développement en RDC ?
L’agroforesterie est un concept de gestion alliant les cultures vivrières annuelles ou bisannuelles à la production de bois, par la plantation d’arbres sur la même surface que les cultures agricoles et en bandes alternées.
Qu’est-ce que l’agroforesterie? Quel est son intérêt ? Quelles sont les perspectives de développement en RDC ?
L’agroforesterie est un concept de gestion alliant les cultures vivrières annuelles ou bisannuelles à la production de bois, par la plantation d’arbres sur la même surface que les cultures agricoles et en bandes alternées. Elle est pratiquée notamment en France dans un contexte de déprise agricole, et dans un contexte politique de développement des énergies renouvelables par la production du bois-énergie.

En RDC, les premiers essais consistent à planter des essences d’arbres à courte durée de production à côté par, exemple, de la production de maïs, de manioc… L’intérêt est de pouvoir produire à l’intention des populations, dans un contexte de difficulté d’approvisionnement régulier et proche de zones boisées, à la fois les denrées alimentaires, mais également du makala. Ces productions de bois de chauffe ont notamment un réel intérêt pour les grandes agglomérations où l’environnement proche souffre de surexploitation des structures boisées naturelles de type miombo. L’autre intérêt est directement lié aux choix des espèces, certaines, comme l’acacia, enrichissant le sol en azote.

Il s’agit d’une approche de gestion adaptée, qui offre de surcroît aux propriétaires fonciers et fermiers une source de diversification de leur production. Idéalement plantés de manière alternative sur chaque parcelle de la propriété, les arbres une fois arrivés à maturité, peuvent fournir à chaque parcelle, successivement à l’âge de récolte prévu, un volume de bois significatif pour le makala.

On peut citer l’exemple du projet agroforestier AFODEKdéveloppé par l’ONG belge GRET, qui prévoit la mise en valeur d’une surface de 2 000 hectares de miombo dégradés sur le territoire de Kipushi, avec des systèmes de productions agricoles et sylvicoles (plantations d’acacias), intensifiés, diversifiés et durables. Ce projet a été lancé en décembre 2012 et permet aux populations locales de bénéficier d’un savoir-faire, et à partir de 2020, de revenus issus de l’exploitation des premières plantations d’acacias.

 

Christophe Descamps, Ingénieur forestier et environnement, Conseiller en gestion forestière basé en France et à Lubumbashi +33 (0) 6 77 62 13 91 ou 085 28 52 094

Article publié dans Mining and Business n°2 – Septembre/Octobre 2015

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