La Société minière du Kivu (SomiKivu) SA s’est vue refuser le renouvellement de son PE n°116 par l’arrêté ministériel n°0902/CAB.MIN/MINES/01/2015 du 20 octobre 2015.
La Société minière du Kivu (SomiKivu) SA s’est vue refuser le renouvellement de son PE n°116 par l’arrêté ministériel n°0902/CAB.MIN/MINES/01/2015 du 20 octobre 2015.
La mine de Lueshe, contenant du pyrochlore, minerai dont est extrait le niobium, est restée en arrêt d’exploitation depuis 2004, alors que l’exploitation n’a commencé que vers les années ‘90. Si son riche potentiel est encore intact, il est souhaitable que rien n’empêche sa conversion en développement économique durable. Une enquête menée pour comprendre les motivations de ce refus révèle trois principales raisons : l’absence d’une étude de faisabilité conforme, le manque de preuves de la capacité financière de la société pour exploiter la mine, ainsi que l’absence d’un avis environnemental valide. Société de droit congolais, la SomiKivu est détenue à 70% par les Allemands de l’AMG, 20% par l’Etat congolais et 10% par des investisseurs russes.
En RDC, la zone aux alentours de Rutshuru est classée parmi les régions à fort potentiel en niobium. Ce métal rare est utilisé pour la fabrication de l’acier et la production de superalliages rentrant dans la fabrication des moteurs d’avions, fusées, pipelines, satellites, etc. Le plus grand producteur de niobium est le Brésil, suivi du Canada. Selon des experts congolais, des études sur les réserves disponibles de l’entièreté du gisement de Lueshe n’ont pas encore été réalisées. La seule étude effectuée sur une petite portion de la mine avait certifié, à l’époque, une réserve de 6.950.000 tonnes de minerais bruts. La SomiKivu SA a arrêté l’exploitation depuis 2004, en raison de la guerre qui prévalait à l’Est de la RDC. Elle n’a jamais repris alors que la situation s’était améliorée et que l’Etat avait prolongé le permis d’exploitation jusqu’en 2017. Cependant, les multiples annonces des actionnaires de la société pour une reprise d’activités, notamment en 2014, sont restées sans suite. Les actifs de la SomiKivu SA sont restés intacts. Malgré la guerre et l’activisme des groupes armés, son patrimoine n’a pas été touché. La fermeture de l’usine d’exploitation depuis plus d’une décennie laisse encore au chômage technique plus de 250 employés permanents, sans compter les journaliers. A l’arrêt de sa production, elle avait pourtant atteint 1.200 tonnes de niobium par an. Le PE n°116 court encore jusqu’au 30 avril 2017.
Source: 7sur7.cd