Mining & Business Magazine a interviewé Bob Bononge Chairman de Caplaine Consulting.
Il nous parle de son projet : le 1er atelier sur l’impact des assurances dans le secteur minier sous le parrainage de l’ARCA.
Mining&Business : Bob Bononge bonjour
Bob Bononge : Bonjour
M&B : Merci d’être dans les locaux du Groupe C&S pour cet interview, pouvez – vous, vous présenter
B.B : Mon nom est bob BONONGE, j’ai 36 ans, marié à Melissa Mukubu Bononge et père de deux enfants, diplômé d’un Master en Economie de Gestion, mention Economie de la firme et des marchés, spécialité Développement Industriel à l’Université de Nice Sophia Antipolis (France). Je suis employé au sein de la grande société COMEXAS AFRIQUE dans laquelle j’ai le rôle de Directeur Import et Risque Douane et je suis en même temps Chairman du Cabinet Conseil Caplaine Consulting, une société congolaise spécialisée dans le secteur de la logistique et douanier en RDC. Notre core business est axé vers le placement d’agents qualifiés, l’aide au recrutement, la formation, la fourniture des biens, le conseil et audit douanier, la veille règlementaire de tout texte légal pouvant générer un risque financier à l’endroit de nos clients. C’est dans ce cadre que Caplaine Consulting a co-organisé avec l’Autorité de Régulation et Contrôle des Assurances, l’atelier portant impact du Code des assurances dans le secteur minier en date du 9 octobre 2019 pour vulgariser et sensibiliser les opérateurs économiques au respect du Code des assurances mais également et surtout prévenir tout risque financier pouvant les frapper.
M&B : Vous travaillez pour COMEXAS AFRIQUE également, comment arrivez vous à tout mener de front, quand on voit le succès grandissant de Caplaine Consulting?
B.B : Merci pour la question, Il s’agit tout d’abord d’une relation de confiance entre Comexas Afrique et moi. Celle-ci est caractérisée par une dynamique orientée vers la promotion des jeunes cadres congolais soutenue par la vision de notre PDG COMEXAS AFRIQUE Jean Michel Philippot et Directeur regional de l’ex Katanga Jonathan De Witte. C’est grâce à eux que je jouis de cette vie professionnelle particulière, intense et très épanouissante car il m’ont laissé poursuivre mes rêves et mes activitées privées, tout en étant leur employé cadre, en m’autorisant de garder la présidence de ma société créée 4 mois avant d’être embauché chez Comexas Afrique en Juin 2017.
Bien entendu avec comme condition de ne pas gérer le day to day afin de me consacrer à mon travail passionant qui est le supply chain management au sein de Comexas Afrique. Je me suis aussitôt conformer à cela en confiant la gérance de ma société à mon épouse Melissa Mukubu Bononge et une équipe d’experts hautement qualifiés. Elle met en place de manière méticuleuse et pratique la politique stratégique que je détermine en tant que chairman et fondateur de la société.
Réservée et très déterminée, elle est incroyablement brillante et performante. Elle gère également notre ASBL Education Professionnelle Congolaise ayant pour objectif d’inciter les jeunes congolais à poursuivre des formations professionnelles. Et dans le cadre de la promotion de cette ASBL, Melissa Mukubu Bononge et notre consultante Esmeralda Endundo ont organisé le Festival de Salsa et Kizomba (www.fsk.dance) à Kinshasa au mois d’avril 2019.
Permettez-moi donc de saisir cette occasion pour lui rendre mes hommages les plus déférents.
M&B : La mission de CAPLAINE CONSULTING est-elle circoncis seulement dans le Grand Katanga ou à tout le territoire de la RDC ?
B.B. : CAPLAINE CONSULTING (www.caplaine.com) a une vision beaucoup plus élargie, ses services sont étendues sur tout le territoire de la RDC et d’ailleurs récemment nous avons participé à une conférence internationale à Nice, en France qui nous a mis sur la piste de pouvoir présenter nos services dans le cadre de l’organisation du sommet Afrique France – de juin 2020 en France, ce qui montre bien la dimension internationale dont jouis CAPLAINE CONSULTING.
M&B : Vous avez organisé, le 09 octobre le premier atelier de l’impact de l’assurance sur le secteur minier parrainé par l’ARCA, l’assurance obligatoire intervient dans le Congo en 2019 et bientôt en 2020 comme une obligation qui risque d’avoir un effet retentissant sur le fonctionnement des compagnies Congolaises. Quel message vous feriez passer à nos lecteurs et qu’est ce que va entrainer l’assurance obligatoire en RDC?
B.B : Je commencerai tout d’abord par remercier tous nos sponsors et partenaires qui ont cru en Caplaine Consulting. Cet atelier n’aurait pas eu lieu sans leur implication. Qu’il me soit permis de les citer : L’autorité de Régularisation et Contrôle des assurances (ARCA), Rawsur Assurances, SFA, Activa, Assurances Okapi, AIB, ASK Gras Savoye et Comexas Afrique. Jadis, le marché des assurances au Congo colonial et post colonial était caractérisé essentiellement par le transfert de primes vers les sociétés d’assurances à l’étranger, cela avait pour conséquence une faible contribution du secteur au développement économique de la RDC.
En 1966, la RDC décida de nationaliser le secteur des assurances. C’est alors que sera mis en place le monopole de la Société Nationale d’Assurances « SONAS » dans le secteur des assurances en RDC. Quelques années après, l’Etat s’est rendu à l’évidence en relevant « l’inadéquation du modèle de gestion monopolistique du secteur à la demande grandissante et au dynamisme de l’économie »
Afin de redynamiser ce secteur en RDC et se conformer aux standards internationaux dans ce domaine, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a donc jugé nécessaire de libéraliser le secteur des assurances s’appuyant sur la Loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant Code des Assurances. Cela sera suivi du décret n°16/001 du 26 Janvier 2016 portant création Organisation et fonctionnement de l’ARCA pour réguler et contrôler ce marché. Ce nouveau code des assurances a rendu obligatoire : l’assurance RC automobile, l’assurance RC des transporteurs Aérien, l’assurance RC des transporteurs Maritimes, l’assurance des risques de construction, l’assurance incendie, l’assurance des facultés à l’importation. Et l’ARCA a rappelé que l’Article 286 du Code des Assurances, stipule qu’il est strictement interdit de souscrire une assurance directe à l’étranger pour un risque concernant une personne, un bien ou une responsabilité, situé sur le territoire national ou auprès d’une entreprise non agréée par l’ARCA.
M&B : L’assurance obligatoire était déjà obligatoire, et la loi a été voté depuis 2015, donc, c’est un exemple, on a toujours eu l’obligation de s’assurer contre l’incendie en RDC? Bref, depuis que la loi a été votée est ce que la situation a avancé ? Qu’est ce qui va changer réellement ?
B.B : Ce qui change est que la loi n°15/005 du 17 mars 2015 portant Code des Assurances a maintenant tous les moyens de sa mise en application : la loi elle-même promulguée en 2015, la création de l’ARCA en 2016 et l’agrément des 4 sociétés d’assurances : Activa Assurances, SFA Congo, Rawsur SA et Rawsur life SA + la SONAS qui est devenue une société commerciale depuis la libéralisation et l’autorisation des 4 sociétés de courtage : AIB, ASK Gras Savoye, Ascoma et Assurances Okapi en 2019.
Désormais, seules ces sociétés ont le droit d’exercer dans ce secteur règlementé en RDC.
Ce qui change également et réellement est que tout opérateur économique qui s’éloigne des dispositions de cette nouvelle loi, peut se voir infliger des lourdes pénalités financières prévues par le Code des assurances.
M&B : Merci et bonne chance à votre entreprise familiale CAPLAINE CONSULTING.
B.B : Merci beaucoup et Merci à toute l’équipe de Corneille et Sima pour la confiance placée en Caplaine Consulting.