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En Afrique, l’urgence du besoin d’eau quantifiée en chiffres

Les spécialistes ont estimé, en 2020, que près de 400 millions d’africains n’avaient pas accès à l’eau potable. Les chiffres sont d’autant plus édifiants qu’ils risquent d’exploser dans les années à venir.

Un camp de déplacés en Somalie pour les personnes touchées par la sécheresse © Ed Ram/Getty Images

Les spécialistes ont estimé, en 2020, que près de 400 millions d’africains n’avaient pas accès à l’eau potable. Les chiffres sont d’autant plus édifiants qu’ils risquent d’exploser dans les années à venir.

D’ici 2025, près de 230 millions d’Africains seront “directement impactés par le manque d’eau dans leur vie quotidienne, dans leur simple capacité de développement en tant qu’êtres humains. Dans trois ans, en 2025, quelque 460 millions d’habitants vivront dans des régions du continent qui seront soumises à un stress hydrique, c’est-à-dire au sein desquelles la demande en eau sera supérieure aux ressources disponibles”, indique Patrice Fonlladosa, dans une tribune publiée par Le Point.

“La question de l’eau n’est pas assez abordée ici, regrette-t-il aussi. Or c’est un point crucial pour l’Afrique : 400 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable“, a rappelé Hamidou Traoré, journaliste de 40 ans spécialisé en environnement pour le journal burkinabé Le Reporter, dans un entretien avec Le Monde.

L’UNICEF prévenait, en août, que les populations de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) seront les plus touchées. Dans ces pays, le stress hydrique affecterait déjà près de neuf enfants sur dix, entraînant de graves séquelles sur leur santé, leur alimentation, leur développement cognitif et leurs futurs moyens de subsistance en tant qu’adultes.

La meilleure façon de résoudre la crise alimentaire et hydrique de l’Afrique est d’aider les Africains à développer leurs propres solutions, en s’appuyant sur leur expérience des conditions locales, de la politique locale et des capacités locales”, conseille Michelle Williams, doyen de la faculté de la Harvard TH Chan School of Public Health, dans les colonnes du Financial Times.

L’Afrique devrait compter plus de 2 milliards d’habitants d’ici à 2050, un bond unique dans l’histoire humaine : plus de 90 % en une trentaine d’années entre 2020 et 2050, du jamais-vu. Le réchauffement climatique va, quant à lui, multiplier la fréquence des dérèglements : sécheresses, inondations, tempêtes. Plus que jamais, l’urgence est à nos portes.

MB

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