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Annie Thomas

Agence France Presse, bureau de Kinshasa

 

Annie Thomas est en charge du bureau de lAgence France-Presse à Kinshasa depuis aout 2021. M&B a rencontré cette grande professionnelle de l’information.

Pourriez-vous nous expliquer votre parcours ?

J’ai 61 ans et je suis un pur produit de l’Agence France-Presse (AFP). J’ai été nommée à Kinshasa comme directrice de ce bureau qui existe depuis des décennies. Il y a une équipe solide avec des journalistes congolais. Avant cela, j’étais rédactrice en chef à Paris et en poste auparavant dans deux régions d’Afrique, à Nairobi dans les années 90 et Dakar dans les années 2000.

Je ne connaissais que la partie Est de la RDC et j’ai eu l’envie de continuer mon histoire, d’où ma venue ici à Kinshasa. C’est un choix très personnel.

Dans combien de pays opère l’AFP ?

L’AFP est une agence mondiale, cela signifie que nous sommes censés couvrir absolument tous les pays. Quoi qu’il se passe dans le monde, on peut le traiter avec des bureaux qui sont répartis sur l’ensemble des cinq continents, avec des directions régionales parce que l’agence s’est structurée au fil des ans en différentes directions régionales.

Il y a une direction Afrique à Paris, un rédacteur en chef Afrique à Paris, on a un chef de la photo pour l’Afrique, la vidéo est répartie en plusieurs endroits, c’est un peu éclaté. Nous avons des bureaux régionaux, cela veut dire que l’on couvre plusieurs pays, 15 ou 20 pays et d’autres comme celui de Kinshasa qui s’occupe des deux Congo avec une équipe basée à Kinshasa. On a des correspondants dans les différentes provinces et en particulier celles qui occupent l’actualité pour des raisons de sécurité.

La manière de travailler en Afrique est la même que partout ailleurs. C’est-à-dire qu’on ne couvre pas l’actualité du Congo pour le Congo, mais on couvre l’actualité de manière à intéresser nos clients ailleurs, en Europe, en Amérique, au Moyen-Orient. Les médias vont reprendre l’information que nous élaborons ici à Kinshasa. Nous fonctionnons en réseau qui informe ses clients dans le monde entier, avec tous nos métiers, dont la vérification numérique. On produit dans six langues, mais à Kinshasa, on ne produit pour l’instant qu’en français. On aura bientôt un journaliste anglophone.

Quelle est votre feuille de route, pour l’AFP ?

Je n’ai pas une feuille de route particulière de mon agence. C’est vrai qu’on a des priorités rédactionnelles. Dans ma direction de l’information, il y a des domaines essentiels comme l’environnement, les questions liées à la biodiversité et les perspectives pour lutter contre le réchauffement climatique. L’autre priorité, c’est le numérique.

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