La France a lancé lundi à Dubaï la marque «Taste France», destinée à changer l’image «élitiste» de sa gastronomie à travers le monde, à l’occasion du festival agroalimentaire international «Gulfood».
Le projet fait partie de la campagne «Choose France», consacré à l’attractivité du pays pour les investissements étrangers et à la valorisation des entreprises françaises.
«Taste France», un label derrière lequel peuvent se ranger les groupes français du secteur agroalimentaire, sera ensuite lancé en France par le président français Emmanuel Macron lors du Salon de l’agriculture qui se tiendra à Paris du 22 février au 1er mars.
«La gastronomie française a une image élitiste qui implique que les consommateurs fassent un effort pour la comprendre», a assuré lundi à l’AFP le directeur général de Business France, Christophe Lecourtier, présent à Dubaï. Business France est un organisme public chargé du développement international des entreprises françaises, des investissements internationaux en France et de la promotion économique du pays.
Selon Christophe Lecourtier, le but de «Taste France» est d’adopter une image «plus humble, plus réaliste dans la manière dont les produits sont présentés» sur les marchés étrangers. Elle entre dans le cadre de la stratégie d’Emmanuel Macron de «promotion» de la France sur la scène internationale, a-t-il ajouté. «Nous avons raté la “world food”, c’est-à-dire le produit que l’on peut trouver partout», a insisté le responsable, assurant vouloir rendre accessible les produits français «au plus grand nombre», en ciblant les jeunes et les classes moyennes urbaines soucieux de la «qualité» et la «sécurité (sanitaire)».
Le choix du lancement de «Taste France» à Dubaï s’explique par la présence des acteurs asiatiques et africains dans l’émirat et en raison de l’importance croissante des pays du Golfe pour le secteur agroalimentaire français, constitué à 98% de PME, selon Business France.
Depuis 2010, les exportations de produits agroalimentaires vers les pays du Golfe a doublé et représente plus d’un milliard d’euros, le troisième marché non européen après la Chine et les Etats-Unis. Plus importante économie du monde arabe, «l’Arabie saoudite est une cible très importante pour les prochaines années», a assuré Christophe Lecourtier.
Vingtième partenaire commercial de Paris, Ryad a récemment lancé un vaste plan de réformes économiques et sociales destinées à sortir l’Arabie saoudite de sa dépendance au pétrole et à attirer les investissements étrangers.
Par Le Figaro avec AFP
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