Le 13 avril, le CA du FMI a approuvé la requête d’assistance de la RDC dans le cadre de la facilité rapide de crédit pour mener la riposte au Covid-19.Ce dispositif avait déjà été utilisé en appui à la balance des paiements le 16 décembre 2019 (25% de la quote-part de la RDC soit 368 millions de dollars).Contrairement au décaissement de décembre qui a directement été versé à la BCC pour augmenter les réserves de change, c’est un appui budgétaire direct au gouvernement qui a été octroyé le 13 avril afin de lui permettre continuer à opérer.Notons par ailleurs que les paiements dus au FMI parla RDC pendant six mois ont été remis dans le cadre du moratoire sur la dette. Il s’élèvent à 20,4 millions de dollars. Les exportations minières sont très affectées à travers la baisse de la demande qui engendre une baisse des cours. La très forte contribution du secteur minier au PIB du pays (environ 25 %), son pourcentage très important des recettes de l’État et son nombre massif d’emploi font craindre une Récession de – 2,2 contre une croissance prévue pour 2020 de 3,2.Il est estimé que l’impact combiné de la chute des matières premières et de la chute de l’activité intérieure engendrera une diminution des recettes publiques d’environ 9 800 mds de FC, soit une baisse de 1,5% du PIB.
Si le gouvernement entend diminuer les dépenses de 1%, il reste un gap de financement de 0,5 % que l’assistance du FMI entend combler en précisant qu’il n’entre pas dans le cadre d’un programme spécial. Pendant ce temps,des discussions sont en cours entre la RDC et le FMI pour mettre en place une facilité de trois ans dans le cadre du programme provisoire de référence de six mois.Les chiffres d’avril montrent une accélération de la dépréciation du taux de change, lié aux questions d’approvisionnement suite au fait que Kinshasa soit fermé et la projection d’inflation pour 2020 est désormais de 11 %contre les 5,5 % initialement prévus.La Banque mondiale a également apporté une assistance extra budgétaire de 47 millions de dollars dans le cadre du plan de riposte et envisage un appui budgétaire de 200 millions. Le G20 a, pour sa part, décidé un moratoire et travaille à une annulation. Par contre, « il y a cette préoccupation majeure de la gouvernance, ce souci de voir que les moyens soient utilisés à bon escient » comme l’a précisé Philippe Egoume représentant du FMI en RDC qui a également rappelé que « Le FMI se dit néanmoins prêt,si la situation s’aggravait, à revenir et à donner des appuis supplémentaires ».
La rédaction
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