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Ambassadeur Ileka Atoki

L’Ambassadeur Ileka Atoki a une prestigieuse carrière de diplomate derrière lui. Dans un long entretien pour M&B

L’Ambassadeur Ileka Atoki a une prestigieuse carrière de diplomate derrière lui. Dans un long entretien pour M&B, l’ambassadeur revient, entre autres, sur deux évènements qui ont secoué le pays : la crise du Covid-19 et le procès Kamerhe.

Pourriez-vous vous présenter ?

Je suis l’Ambassadeur Ileka Atoki, fonctionnaire de l’État au grade de Secrétaire général de l’administration publique. J’ai eu une longue carrière de diplomate. J’ai effectué plusieurs postes dont la Grèce et l’Organisation des Nations Unies. J’ai représenté la RDC pendant dix ans comme Représentant permanent, de 2001 à 2011, puis en France comme Ambassadeur de 2011 à 2018. D’octobre 2018 à février 2020, j’ai été Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. J’ai aussi effectué des missions pour le compte de l’Organisation des Nations Unies, notamment au sein de la Mission Civile Internationale en Haïti (MICIVIH I et MICIVIH II) et la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

La RDC a vécu récemment deux chocs, le procès de Vital KAMERHE et la lutte comme le COVID-19. Estce que ces deux évènements, même s’ils sont de natures différentes, peuvent accélérer des changements en RDC?

Commençons par le COVID-19. Aucun pays au monde n’a pris la mesure de cette pandémie lorsqu’elle est apparue, y compris la RDC. Personne n’y était préparé. Les pays les plus nantis ont mis en place des politiques pour enrayer la propagation de la pandémie. Toutefois, dans l’attente d’un vaccin ou d’un quelconque remède, ils ne sont pas immunisés face à une possible nouvelle vague. Pour les pays moins nantis, la pandémie a mis à nu la criante faiblesse des systèmes de santé. C’est le cas pour la RDC. À cela, il faut ajouter que la RDC est un pays post-conflit aux difficultés multiformes. Le pays, avant la pandémie, était déjà l’un des pays les plus pauvres du monde. Le Chef de l’État, le reconnait lui-même lorsqu’il déclare à l’occasion du 30 juin 2020, que « Notre pays paradoxalement aujourd’hui est l’un des pays les plus pauvres du continent, alors qu’il fut l’un des plus riches il y a 60 ans. Notre réseau routier ne représente plus que 10 % de ce qu’il était en 1960 et le réseau ferroviaire que 20 %. Le pays entre désormais dans une période de récession dont les conséquences seront incalculables si nous n’y prenons garde. »

Et le procès ?

S’agissant du procès Kamerhe, il faut replacer les choses dans leur globalité. Depuis son avènement à la magistrature suprême, le Chef de l’État a placé la lutte contre la corruption, les antivaleurs et l’impunité au centre de son action.

Ce procès peut être compris comme la volonté de mettre un terme à une certaine pratique de gestion de la chose publique. Par ailleurs, ce procès intervient également dans le cadre de relations plutôt tendues au sein des regroupements qui constituent la majorité parlementaire, ainsi qu’entre les institutions de la République. Celles-ci les affaiblissent et mettent à mal la coalition au pouvoir. Les récents différends entre les institutions sont donc des manifestations de ces tensions, de même que ceux entre les pouvoirs législatifs et judiciaires. Les escarmouches autour de l’Assemblée nationale nous interpellent. Si ces tensions devaient persister, je crois qu’il faudra en tirer les conséquences.

Quelles seraient les conséquences ? Vous avez des solutions ?

Pour parer aux conséquences de la COVID 19, un collectif budgétaire est d’une nécessité absolue. Il faut réduire le train de vie de l’État, il faut revoir à la baisse les priorités prévues dans la Loi budgétaire. Dans la même veine, je crois que le ministère du Plan, en collaboration avec le PNUD et le système de Bretton Woods, s’y est déjà attelé. Il est nécessaire d’élaborer et appliquer un plan multisectoriel pour s’attaquer aux défis humain, sanitaire et économique de la COVID 19. À titre d’exemple, sur le plan économique, la pandémie entraîne une récession, notamment en raison de la baisse des exportations ou encore le déficit budgétaire du pays qui ne fait que s’empirer.

Et le peuple congolais ?

Et, en ce qui concerne le capital humain, après 60 ans d’indépendance, tout semble à refaire en termes d’éducation, d’accès aux besoins de santé primaires, à l’eau, et j’en passe…. Le Chef de l’État le dit exactement dans son allocution du 30 juin 2020, je cite « Il va sans dire que dans ce contexte de crise, il est urgent de procéder à des économies partout où nous pouvons en réaliser, en commençant par les institutions politiques, afin de dégager des marges de manœuvre budgétaires supplémentaires pour assurer les dépenses sociales en faveur des catégories les plus fragiles. »

C’est bien beau tout ça, mais rien n’avance au niveau politique…

Sur le plan politique, nous avons entendu de multiples théories, certaines plaidant pour mettre un terme à l’actuelle coalition. C’est ce qui semble ressortir de l’homélie du 30 juin du Cardinal Fridolin Ambongo Besungu.

Vous pensez cela possible?

Il y a deux possibilités : soit une nouvelle majorité. Ceci est possible au regard d’une certaine versatilité du personnel politique congolais. Mais il faut faire attention à ce type de redistribution. Il peut résulter en un Parlement qui est au pas totalement et cela peut rappeler certaines dérives du passé. La deuxième possibilité suppose des élections anticipées. Mais pour les organiser, il faut qu’il y ait une CENI qui fonctionne et des moyens. Je trouve peu plausible cette perspective-là, au regard des dépenses des dernières élections et des problèmes liés au COVID-19. À moins qu’un partenaire extérieur ne vienne avec des fonds parce qu’il trouve un intérêt à de telles élections…

On peut aussi ne rien faire et jouer la montre, non?

L’on peut également faire preuve d’apaisement. Le Chef de l’État, en sa qualité de garant de la Constitution, doit assurer le bon fonctionnement des institutions et veiller au respect des principes fondateurs de la République à la base du Pacte social tel que consacré dans la Constitution  du 18 février 2006. Dans tous les cas, toutes les options sont ouvertes. Il faudra prier pour que la voie de la sagesse l’emporte.

Je reviens au procès. Doit-il être considéré comme un règlement de compte politique ou la première pierre d’une nouvelle justice? D’un nouveau Congo ?

Je ne saurais ni l’affirmer ni l’infirmer. Le Chef de l’État a souhaité que ce procès puisse tourner définitivement la page de la longue série de projets et programmes qui, à travers l’histoire du pays, ont donné lieu à d’importants coulages des ressources publiques en toute impunité. C’est comme cela qu’il faut voir les choses. Sur le plan politique, je constate les multiples appels des uns et des autres à la cohésion nationale pour poursuivre ensemble le chemin entamé en 2018. Mais, à mon sens, à l’occasion de ce procès et des tensions autour du Parlement, il y a eu trop de libertés dans l’interprétation des textes. Que cela soit au niveau de la tenue d’un Congrès, des divers votes au sein du Parlement, du processus de propositions des lois, de l’interpellation des autorités publiques. C’est lorsequ’il crainte que beaucoup expriment lors qu’ils parlent de la « République des magistrats. » C’est aussi la crainte qu’une dictature de la majorité ne s’installe en recourant à un légalisme qui ne tienne pas compte du ressenti de la population. Que tout un chacun fasse son examen de conscience et l’on pourra se montrer positif quant à l’avenir de ce grand pays.

Venons-en aux questions sécuritaires que vous connaissez bien. On a l’impression que les États se sont mis d’accord au plus haut niveau, mais que sur le terrain, il reste beaucoup trop de problèmes. Quelle est votre analyse ?

Formellement oui, les États donnent l’impression de s’être mis d’accord, mais je doute que cela soit dans la bonne foi. Des pays frères continuent à alimenter l’insécurité à l’Est de la RDC. Ils alimentent l’exploitation illégale des ressources naturelles de la RDC, en évacuant beaucoup de minerais congolais. Ils fondent leur développement et leur stabilité sur cette exploitation-là. Mais au fond, si l’on regarde de plus près, ce sont pratiquement tous les pays frontaliers qui s’y adonnent. Chacun peut un peu grappiller, mais justement ces problèmes-là, ils ne peuvent les créer qu’avec une complicité interne, ici chez nous. Il faut le dire !

Quel est votre point de vue sur la double nationalité ?

La rédaction de la Constitution de 2006 a été l’occasion d’une grande discussion sur la question de la double nationalité. Pour des raisons liées au contexte de l’époque, avec notamment notre différend avec des pays bien déterminés, cette option a été rejetée. C’est le principe d’une nationalité congolaise unique et exclusive qui a été retenu. Cela étant, la Constitution consacre la prééminence des Traités et Accords internationaux. Or, la RDC fait partie d’ensembles régionaux tels la SADC ou l’EAC qui autorise la double nationalité. Cela constitue une anomalie qu’il convient de rectifier. D’ailleurs, le Chef de l’État jugeant que tout Congolais est directement ou indirectement touché par la question de la double nationalité était revenu sur cette question. Il avait estimé qu’il était temps de « mettre fin à cette ambiguïté nationale qui ne profite à personne » et appelé à des réflexions approfondies pour permettre de résoudre définitivement cette question et de s’adapter à l’évolution du monde. J’estime, en effet, qu’il convient, au travers d’une révision constitutionnelle, de revenir sur la double nationalité, parce que cela nous facilite aussi dans nos engagements internationaux. On doit comprendre qu’il y a un monde extérieur au Congo, même si nous sommes au centre de l’Afrique. Il faut s’adapter et se départir de certaines attitudes, surtout au regard de nos relations avec les pays voisins.

Le président Kabila a démarré des liens très proches avec la Chine. Est-ce que vous sentez une volonté de changement vers plus de multilatéralisme? 

Lorsque l’on a sur le territoire national une forte présence onusienne, on ne peut pas être plus multilatéral que cela. C’est une boutade ! (rires) Mais il est vrai que face aux velléités d’isolationnisme de certaines grandes puissances, la RDC n’a eu de cesse de proclamer sa foi dans le multilatéralisme. D’ailleurs, c’est dans les forums multilatéraux que la voix de la RDC est la plus audible actuellement. Donc, il ne s’agit pas de changement, mais de poursuite et de consolidation du multilatéralisme. Vous faites allusion aux relations avec la Chine. Il convient ici de rappeler que trois des principes de base de politique extérieure de la RDC sont (1) l’ouverture au monde sans exclusive (2) la Coopération internationale, régionale et sous régionale et (3) le neutralisme positif. Les relations extérieures de la RDC sont l’apanage du Chef de l’État.

Vous voyez un changement depuis deux ans ?

Oui, cette nouvelle orientation peut se traduire par (1) la consolidation des relations avec nos voisins conformément à notre principe sacro-saint de porte ouverte et de bon voisinage (2) la reprise du programme avec les institutions de Bretton Woods (3) la relance du partenariat stratégique avec les États-Unis d’Amérique (4) la redynamisation de la coopération avec l’Union européenne (5) le réchauffement des relations bilatérales avec la Belgique (6) la consolidation des rapports privilégiés avec la France (6) l’établissement des rapports économiques avec l’Allemagne (7) le maintien, le renforcement des relations privilégiées et l’établissement de partenariats gagnant-gagnant avec tous les pays, et (8) le renforcement des coopérations régionales et africaines. La relation avec la Chine est appelée à demeurer et se renforcer davantage, d’autant plus que la Chine est actuellement notre plus grand partenaire international. Certains aspects de la coopération avec la Chine seront probablement revus. Dans la même veine, le rapprochement avec les États-Unis et l’Occident s’opère pour retrouver au moins des niveaux d’antan. C’est essentiellement les États-Unis avec lesquels la RDC cherche à forger une nouvelle relation stratégique et je crois que toute la diplomatie

Quel est votre ressenti sur les 60 ans de l’indépendance ?

En septembre, j’aurai 60 ans. Cela me fait penser aux paroles du Chef de l’État: «À 60 ans, on n’a plus d’excuses…, à 60 ans, on ne commet plus les mêmes erreurs…; à 60 ans, on pense à l’héritage et aux valeurs à léguer aux générations futures…, il est temps que nos ambitions personnelles viennent en dernier lieu et que les ambitions de notre pays soient notre priorité.» Cet âge, c’est celui de la RDC. On a fêté son indépendance dans la méditation et disons-le franchement dans une certaine morosité, car cette célébration a eu lieu dans un contexte de propagation de la COVID-19, mais aussi de dissensions au sein de la coalition FCC-CASH au pouvoir.

Je vous sens un peu amer ?

Oui, n’ayant pas connu la colonie, mon ressenti est celui d’un gâchis. En termes de développement, la période du Congo indépendant (1960-2020) ne tient pas la comparaison avec celle de l’État indépendant du Congo (1885–1908) et du Congo belge (1908-1960). Sur le plan économique, la RDC, qui fut en 1960 l’une des locomotives du développement de l’Afrique, figure aujourd’hui sur la liste des Pays les moins avancés. Sur le plan militaire, la RDC possède sur le papier l’une des meilleures armées africaines. Mais celle-ci n’a pas de capacité de projection, même endéans les frontières nationales. Qui plus est, comme en 1960, des forces armées internationales et régionales opèrent sur le sol national.

Et sur les Affaires étrangères que vous connaissez bien ?

Sur le plan des relations extérieures, la diplomatie, qui avait acquis ses lettres de noblesse, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Depuis 1960, par manque de clairvoyance dans tous les domaines, nous n’avons pu enrayer une lente, inexorable, mais certaine régression. Cela peut tenir au fait qu’au départ, l’enfantement a été difficile. Mais 60 ans après, nous ne devons plus accabler ceux qui nous ont dirigés avant 1960. C’est notre propre turpitude et nous devons assumer pleinement notre responsabilité.

Quel bilan! Vous gardez un peu d’optimisme?

Je reste optimiste, car la RDC n’a pas atteint le fond. Avec une vision, un leadership éclairé qui s’appuierait sur son riche potentiel humain, sur son sol et son sous-sol, le pays ne peut que rebondir. Il ne peut en être autrement. Pour pouvoir y arriver, il nous faut créer une nouvelle génération de leaders congolais. Cette nouvelle élite, composée d’hommes et femmes à la compétence avérée, devra, selon les mots de Bob Marley, s’émanciper d’une certaine «mentalité d’esclave», œuvrer à la refondation de l’État congolais et promouvoir les valeurs que les communautés congolaises ont en partage. Elle devra diriger, déterminer et tracer le cap du développement du pays. Ces leaders seront politiques. Ils devront être capables aussi de mieux défendre les intérêts des populations, à partir du respect scrupuleux des institutions étatiques loin des influences contradictoires qui s’exercent sur les responsables politiques africains. Parmi celles-ci, on peut mentionner la persistance de l’hégémonisme des grandes puissances et les enjeux économiques que représente l’Afrique en raison de ses ressources naturelles.

Vous pensez vraiment que l’avenir dépend uniquement du politique ?

Non, ils devront aussi venir du secteur privé. Il nous faut une classe d’entrepreneurs congolais, qui devront œuvrer en faveur du relèvement économique du pays libéré des pesanteurs orientales et occidentales. C’est cette classe qui sera la cheville ouvrière du développement du pays. Ils seront aussi de la société civile. C’est la société civile qui doit essentiellement s’émanciper. Elle ne doit plus être le relais d’un certain néo-colonialisme. Elle doit cesser de relayer sur le territoire national les discours des organisations extérieures qui financent ses différentes activités. Elle doit prendre conscience de son rôle dans le développement de la société congolaise.

Un dernier mot?

Mon legs à la génération future est cette profession de foi. Foi en l’esprit prométhéen, foi en l’esprit d’entreprise des Congolaises et des Congolais. La génération future possède tous les atouts pour sceller un nouveau pacte républicain pour le Congo de demain. Elle n’a nul besoin d’être paternalisée. Je suis disponible pour aider, conseiller ces jeunes qui le souhaiteront est actuellement centrée sur ce rapprochement stratégique. Des avances sont aussi faites à deux pays européens, la Belgique et la France qui sont des partenaires privilégiés du développement économique de la RDC.

Comment voyez-vous ce Congo de l’après-Covid? Quelles en seraient ses clés ?

Pour l’avenir à moyen et long terme, je suis d’une nature très optimiste lorsqu’il s’agit de mon pays. La RDC est le 2ème plus grand pays d’Afrique après l’Algérie. En 2050, il sera, le second le plus peuplé après le Nigéria avec une population estimée à plus ou moins 250 millions de personnes. Je vois donc un énorme marché de biens et de services, qui sera profitable non seulement au pays, mais à l’Afrique tout entière. C’est à nous, Congolais, d’en être conscients et d’œuvrer dans ce sens-là. Il ne faut pas avoir peur d’ouvrir le pays à la concurrence, aux investissements non africains ou qui viennent des pays voisins. L’essentiel, c’est d’avoir une économie qui se redresse. Il y a de la place pour tout le monde.

Le mot de la fin?

Si nous gérons bien la RDC, si nous réhabilitons et construisons les infrastructures conséquentes dans un pays qui est justement à la croisée de toute l’Afrique, je pense que nous serons parmi les cinq premières puissances d’Afrique dans une trentaine d’années. Tout est une question de volonté politique. Et cette volonté politique existe.

L’Ambassadeur Ileka est un grand commis de l’État. À ce titre, il a eu le privilège de servir tous les Chefs de l’État que notre pays a connu, à l’exception du Président Joseph Kasavubu.

Mobutu

En juillet 1984, le Président Mobutu Sese Seko, effectue une visite en Belgique. La Jeunesse du Mouvement Populaire de la Révolution estudiantine de Belgique (JMPR/Belgique) est chargée de l’organisation de l’accueil du Chef de l’État au Concert Noble, un bâtiment élégant et raffiné, conçu pour accueillir des événements sociaux et culturels. L’accueil avait été un tel succès que le Président a souhaité rencontrer personnellement les organisateurs. Ce qui fut fait à sa résidence à Bruxelles. Le Chef de l’État reçoit donc les membres de la JMPR/Belgique. Son dirigeant Jean-Paul Ilunga me présente comme étant son Conseiller spécial. Et le Président de s’écrier: Donc, vous aussi vous avez un Seti Yale?». Onze ans plus tard, soit en octobre 1995, le Président arrive à New York pour participer au cinquantenaire des Nations Unies. Lorsque le Chargé d’affaires Lukabu Khabouji N’zaji, me présente, le Président a cette réaction : «Mais je le connais, c’est le Seti Yale de la JMPR!». Et durant tout son séjour, j’ai aidé et facilité les rencontres avec la délégation française dirigée par le Président Jacques Chirac.

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