Passé successivement à la Direction générale des filiales gabonaise et angolaise d’Ecobank, Jean-Baptiste Siaté vient d’être nommé nouveau Directeur Général d’Ecobank RDC. Dans cette interview, il retrace avec enthousiasme l’histoire de sa banque et nous confie les axes qu’il entend développer pour garantir sa croissance future.
Ecobank est un établissement financier panafricain, dont la notoriété dépasse largement les limites de l’Afrique.
M&B. Pourriez-vous nous présenter Ecobank en quelques mots ?
Jean-Baptiste Siate. Je vous remercie. Ecobank RDC est une filiale du Groupe Ecobank, le principal groupe bancaire panafricain indépendant. Le Groupe Ecobank emploie plus de 15 000 salariés et sert plus de 20 millions de clients à travers ses pôles de services aux particuliers, aux PMI-PME et aux grandes entreprises dans 33 pays africains. Ecobank opère sur le marché de la RDC depuis 2008. Au cours de ces 12 années de présence, la banque a connu une progression qui l’a positionnée au 6e rang du classement des 16 banques en termes de total du bilan selon les données au 31 décembre 2018. Pendant toutes ces années, Ecobank a accompagné ses clients tout en contribuant au développement de l’économie congolaise et à l’emploi des jeunes.
Vous venez d’arriver, quelles sont vos premières impressions ?
Comme vous pouvez le constater, le bâtiment ultra moderne du siège de notre banque, sur le boulevard du 30 Juin à Kinshasa, est remarquable. Cela permet à nos clients d’être servis de façon efficace et à nos collaborateurs de travailler dans les meilleures conditions. Je découvre des collègues relativement jeunes, parmi lesquels les fidèles de la première heure, présents depuis le début des activités. Ils sont tous optimistes et confiants dans l’avenir. En jetant un coup d’œil sur l’environnement bancaire au Congo, on se rend compte que les acteurs se trouvent, selon leurs origines, classés en trois blocs : les banques locales, les banques panafricaines et les banques internationales. On constate l’impact de ces « origines » sur le mode de fonctionnement de chacun des acteurs. Cette diversité enrichit la compétition dans le secteur. Autre fait notable : le niveau élevé du coefficient d’exploitation des banques comparé aux banques des autres pays où le Groupe Ecobank opère. Le Congo est très vaste, riche de potentiels et capable de relever de nombreux défis. Ces défis sont liés, entre autres, à la fragilité des infrastructures, ce qui pousse à innover en permanence. Ces premières impressions me conduisent à prendre la mesure de l’ampleur de ma tâche et l’approche de cette nouvelle fonction avec beaucoup d’humilité tout en remerciant nos clients pour leur fidélité.
Quels ont été les changements pour la banque récemment ?
Écoutez, le changement majeur a été le départ de mon prédécesseur Yves Coffi qui a fait valoir ses droits à la retraite après plus de trente années de bons et loyaux services dans le Group Ecobank. Yves fait partie, comme moi, de ceux et celles qui ont rejoint le groupe très jeune, qui ont apporté leurs pierres à l’édification de l’une des fiertés africaines qu’est ECOBANK. Je profite de cette opportunité pour lui rendre un vibrant hommage pour le travail accompli dans le groupe, et en particulier pour son leadership à la tête d’Ecobank RDC durant ces cinq dernières années. Je lui souhaite plein succès dans sa nouvelle vie.
Quelles sont les perspectives à court et moyen termes ?
Il est difficile de répondre à cette question. Ce que je puis dire c’est que notre clientèle attend beaucoup de nous en termes de produits et de services, surtout à l’ère du digital. Elle veut être servie à tout moment et en tout lieu. Vous savez ? Les clients veulent tout d’un clic plutôt que de venir dans les agences. Nous devrons donc à court terme perfectionner nos process en vue de mieux les servir. Les investisseurs espèrent beaucoup de nous pour leur retour sur investissement. Alors il faut poursuivre l’amélioration du coefficient d’exploitation, répondre aux attentes et besoins de formation continue de nos collaborateurs, et positionner rapidement notre banque parmi les meilleures. Tout ceci, appuyé par un travail d’équipe et par des efforts permanents en matière de conformité, gage d’un secteur bancaire sain. ■