Je me nomme Marlène Tumbwe et j’ai 35 ans. Je travaille chez AEL depuis 2014, dans le département des opérations à l’usine d’émulsion froide près de Kolwézi. J’ai été bien accueillie par l’ensemble de mes collègues. Je tiens à le dire, je n’ai jamais eu à subir de propos déplacés ou des attitudes équivoques. Jusqu’à ce jour, je suis une collègue de travail, c’est tout. Vis-à-vis de nos contractants et clients, tout se passe bien. Très souvent, je constate que nos contractants et clients sont surpris qu’une femme puisse faire ce genre de métier.
Lorsque je suis en situation de travail, je prends pour habitude d’exécuter mes tâches d’une bonne manière et sans tenir compte du genre. C’est la meilleure façon de gommer cette vision passéiste de ce « métier d’homme ». Lorsque nos clients sont satisfaits et nous remercient, sans hésiter je me sens aussi satisfaite. Pour transmettre ce savoir-faire qui m’est cher, AEL m’a confié des formations dans différents domaines. Et aujourd’hui, je suis à mesure de les transmettre à d’autres collègues hommes. Par là, je démontre que tous les métiers sont faits pour toutes les femmes. Et j’aimerais dire à toutes les femmes, il est nécessaire de gommer cette vision très masculine de ce métier. Il n’est pas nécessaire d’avoir de gros bras pour exercer un métier de technicienne. Ce métier inclut de la réflexion, un savoir-faire technique qui fait appel à la dextérité manuelle et non à un exercice de force. J’invite celles qui voudraient faire ce métier à oser tout simplement.
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