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Politisation du dossier « Sokimo contre Kibali » : Annie Kithima Nzuzi veut créer une instabilité juridique en RDC

La sortie médiatique, ce mardi 11 mai au Cercle de Kinshasa, des responsables de la Société minière de Kilo-Moto (Sokimo) sollicitant, de manière déchaînée, la renégociation du contrat de partenariat liant cette société de l’Etat à Kibali Gold Mines, une société privée évoluant dans le secteur minier, a poussé plusieurs analystes à croire à un projet funeste concocté par des officines tapies dans l’ombre. Certains n’ont pas hésité de conclure que le souci ultime de cette nouvelle campagne de sape est de créer une instabilité juridique au pays à travers des actions menées contre le seul partenariat sérieux qu’a cette société.

Face au populisme qui gagne du terrain, alors que le dossier est purement juridique, la sonnette d’alarme est tirée en direction du régime de Félix-Antoine Tshisekedi dont on veut décourager les investisseurs.

Ce point de vue est partagé dans une tribune signée dans africa24sur24.net qui a conclu que la présidente du Conseil d’administration de la Sokimo a, enfin, réussi à politiser cette affaire en s’éloignant du terrain juridique et technique.

En effet, indique-t-on, pendant plus des deux heures d’exposé, Mme Annie Kithima Nzuzi, n’a pas su convaincre, ni la presse ni les acteurs politiques dont des Députés nationaux et ceux de la société civile sur ses prétentions de réclamer une révision du contrat signé dans la formation de la joint-venture Kibali Goldmines.

Elle s’est, cependant, époumonée à accuser les anciens membres du Gouvernement pour avoir exercé les pressions sur l’ancien Conseil d’Administration aux fins de vendre toutes les actions que détenaient SOKIMO dans Kibali Goldmines. Et pourtant, l’appel a été lancé officiellement au niveau local et sur le plan international.

Cynisme ou détérioration de mémoire ?

Les participants à la conférence de presse étaient surpris, dès l’entame, d’entendre Annie Kithima demander au Gouvernement congolais de se montrer protecteur en exigeant à Barrick Gold Corporation et Anglo Gold Ashanti de se rasseoir autour d’une table pour renégocier un nouveau contrat plus équitable, durable et mutuellement avantageux. Assis à ses côtés, le Directeur Général ai de la SOKIMO, l’un des négociateurs de l’Etat congolais lors de la conclusion du contrat ayant conduit à la formation de Kibali Goldmines.

Annie Kithima Nzuzi veut renégocier le contrat avec Kibali à cause des complications nées depuis l’entrée en lice des deux associés Rangold Ressources Group (devenu Barrick Gold) et Anglogold Ashanti. Elle a relevé ces complications à 9 niveaux, notamment l’Opacité de la dette ; la non prise en compte de la valeur des gisements apportés et dilution de la participation de Sokimo ; aucune découverte de nouveaux gisements depuis 2009 ; non-paiement des dividendes en 8 ans d’exploitation ; refus de paiement du pas-de-porte ; refus de paiement des indemnités d’épuisement des gisements (royalties) ; obstruction à la représentation de Sokimo dans le comité exécutif et invalidation de fait du poste de vice-président du Conseil d’Administration ; exécution inefficace de l’accord d’assistance technique et financière et enfin, opacité du contrat de service technique de « Kibali Service Limited ».

A cause de tous les préjudices subis, la Sokimo S.A estime qu’il faut corriger tous les aspects inéquitables de ce partenariat en optimisant pour tous la valeur tirée du développement des ressources.

Détérioration du climat des affaires

Tout ce qui a été réclamé ici-haut ne se retrouve, ni dans les Statuts de Kibali, encore moins dans le Code minier. L’objectif poursuivi, il est facile de le découvrir. Une main noire du FCC est certainement derrière le Conseil d’administration de SOKIMO pour mal vendre le pays et lui priver d’attirer de nouveaux investissements.

La question ici, est essentiellement inscrite dans ce qu’avait déclaré Muzito à France 24 qu’ils vont se battre pour créer des tensions en vue d’empêcher les investisseurs de venir. Créer l’instabilité juridique par la détérioration du climat des affaires à travers ce litige qui porté être porté sur le plan international, en vue d’éloigner les investisseurs. Tel semble l’objet de cette campagne de sape contre les deux partenaires, véritables prédicateurs à l’étranger dans ce domaine. Surtout les rapports entre Barrick Gold Corporation et le régime de Félix-Antoine Tshisekedi sont au beau fixe.

L’autre but serait d’empêcher Kibali de payer ses agents, ses impôts, taxes et redevances en vue de créer l’insécurité et les tensions dans la Province de Haut-Uélé. Car, on ne peut pas comprendre et c’est la question soulevée par la Déléguée du Ministre du Portefeuille, que Mr Mpela et Mme Annie Kithima ne viennent soulever cette question dans les médias aujourd’hui, pendant qu’ils participent au Conseil d’Administration, le dernier ayant été organisé au début du mois d’avril 2021.

Loyauté à Joseph Kabila

Nommés par Joseph Kabila, rappelle l’analyste Zemanga, Annie Kithima Nzuzi et Mpela jouent pour leur patron et semblent jusqu’ici réussir parce que le mensonge passe très vite par la manipulation de l’opinion.

Kibali est juste trouvé comme un bouc-émissaire pendant qu’ils ont brillé par la mauvaise gestion de cette entreprise. Il s’agit là, d’une manière pour sortir tête haute et échapper ainsi au contrôle de l’Etat de droit. Ils veulent ainsi engager les agents dans une diversion, étant donné qu’ils sont incapables non seulement de gérer d’autres JV signés avec d’autres partenaires, mais aussi et surtout, de payer les agents qui accusent plusieurs mois d’impaiement.

Qu’a fait SOKIMO des montants versés par Kibali ?

La Sokimo reconnaît avoir reçu 70 Millions $ USD de Kibali alors que les travailleurs sont impayés. Qu’est-ce que SOKIMO a fait de cette bagatelle somme d’argent payée en 2018 ? Qu’est-ce que SOKIMO a fait un gisement de Kibali Sud dont les réserves ont été confirmées sous Louis Watum avant cession par Kibali ? Incohérence !

Diversion et distraction

En tout cas, Mme Annie Kithima vient de la planète Covid-19 et distrait les gens sur la mauvaise gestion de Sokimo sous son mandat. Sous son mandat, elle a contribué à la vente des gisements à une société Mbeya-mbeya, SDF logée dans les paradis fiscaux à des coûts dérisoires pour qu’elle gagne. Il s’agit de l’affaire AJN-Ressources.

Sur plus de 15 partenariats de Sokimo, celui de Kibali est désavantageux par rapport quoi ? Peut-on se demander lorsqu’on examine celui qu’elle a signé avec les Chinois pour l’écrémage des gisements et pollution vers Mari Miza.

Quel autre partenariat lui a payé plus de 200 Millions $ USD depuis qu’elle a signé des partenariats ? Ceux qui ne paient même pas les droits superficiaires en violation primaire de la loi lui profitent en quoi parce qu’inactifs? Celui avec AJN pour 17 Millions $ USD seulement lui profite en quoi ?

Conseils

Mme Kithima Nzuzi devrait être honnête et courageuse de dire qu’elle se permet aujourd’hui de convoquer une grande conférence de presse à Kinshasa, payer les journalistes et le cocktail grâce à l’argent que lui paie l’unique partenariat qui fonctionne : Kibali !

Elle devrait avouer qu’elle a fait mauvais usage de 2.7 Millions $ USD reçus en mars 2021 de Kibali. Au lieu de payer les travailleurs, elle fait le show pour cacher une mauvaise gestion. Elle doit éviter de copier mal le PCA de la Gecamines qui maîtrise ce qu’il fait et a gagné toutes ses batailles contre des partenaires qui ne donnaient rien à la Gecamines, ce qui est contraire à propos de Sokimo et Kibali.

Source : Congo Profond

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