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Femmes dirigeantes La CCIFC et le genre, un mariage heureux !

La CCIFC, kezako ?

La Chambre de Commerce et d’Industrie Franco-Congolaise existe depuis plus de 30 ans. Elle a pour objectif de renforcer les relations économiques entre les communautés d’affaires congolaises et françaises. Ses missions se fondent donc autour de la formation, de l’information et de la mise en relation. Vue de l’extérieur, la République Démocratique du Congo fourmille en opportunités, mais pèche par manque d’accès à de l’information fiable. Les données sont éparses, les hommes clés difficiles à identifier, les circuits de mise en relation tortueux. Des opérateurs s’emploient à fluidifier ces parcours pour les exportateurs et les investisseurs. Parmi eux : la CCIFC s’impose parmi les acteurs incontournables.

L’année 2020 a un peu mis à mal le calendrier des activités. Avec l’impossibilité de se retrouver en présentiel, la CCI FC a dû innover son offre de services à destination de ses membres. Ainsi, plusieurs webinaires thématiques sur les RH ou le commercial à distance ont eu lieu. Des formations à présence réduite, et axées sur la sécurité, ont pu être également mises en place, et surtout beaucoup d’informations. Sur le site de la CCIFC, une page dédiée à la Covid (www. ccife-rdcongo.org/veille-economique-publications/covid-19.html) a compilé tous les textes règlementaires relatifs. La période semble maintenant presque derrière nous et les mesures sanitaires s’assouplissent. Ainsi, les déjeuners d’affaires reprennent, les formations en présentiel aussi. C’est une joie de rencontrer à nouveau nos membres. Les exercices à distance ont été améliorés, reste bien sûr à l’agenda. Ce travail ne sera pas possible sans une équipe motivée et investie.

La femme dans la CCIFC, maillon ou moteur ?

Plusieurs directeurs se sont succédé à la direction générale de la CCI FC. Depuis près de 10 ans, la CCI est dirigée par une femme. Et cela semble bien lui réussir. Il y a 10 ans, Hélène Duffar par exemple a mobilisé une énergie rare dans la mise en place d’activités et leur pérennisation. Sa force de travail restera un exemple parmi tous les directeurs et directrices passés et futurs. Actuellement, c’est Sophie Olivier qui dirige et avec elle, 7 autres collaborateurs. La CCI FC peut se vanter d’une parité parfaite : 4 femmes – 4 hommes. Ces dernières années, d’autres personnalités féminines sont venues renforcer l’équipe avec talent. Actuellement, les antennes régionales sont administrées par des femmes : comme notre agent régional à Goma, Madame Huguette Bokeka, ou l’actuelle directrice Sud, Nathalie Kabwe Besnier. Enfin, la doyenne de la CCI FC, le « cœur» (dans tous les sens du terme) de l’organisation, est une femme également : Madame Saidy, dans le bateau CCI depuis 17 ans, elle y gère les finances, la comptabilité, les ressources humaines, mais aussi la mémoire et «l’esprit». (pour plus d’information sur l’équipe : www.ccife-rdcongo.org/ la-chambre/equipe.html)

Focus sur le sud

Plus au Sud, Nathalie a pris les rênes de la zone ex-Katanga pour la CCIFC depuis 2017. Après une expérience à l’Institut de Recherche et de Développement à Paris, elle commence son aventure entrepreneuriale en 2002 en accompagnant les investisseurs français en Afrique. Elle crée ensuite, avec l’entreprise française Nutriset à Lubumbashi, la société Amwili qu’elle dirige jusqu’en 2012. Cette PME d’une vingtaine d’employés a produit sous licence, durant 10 ans, des aliments destinés aux personnes sous-alimentées de la RDC. À partir de 2013, elle s’est associée dans l’entreprise familiale, Bureau of Mines and Industries Cooperation (Buminco), et intervient en tant que consultante en organisation et ressources humaines. Enfin, en 2017, devenue chef de projet certifiée PMP, elle se lance dans l’organisation d’évènements corporate et de missions économiques d’entreprises européennes en RDC (Pays-Bas, France, Belgique). Elle anime ainsi en tant que Directrice Région Sud, la Chambre de Commerce et de l’Industrie Franco-Congolaise à Lubumbashi. Nathalie est un peu notre magicienne du Katanga. À distance ou sur place, elle sait décrypter les réseaux de cette exigeante zone économique. C’est le business version artistique : toujours capable de trouver des solutions inimaginables à des problèmes insolubles. 

Des femmes, rien que des femmes ?

En résumé, les femmes sont une force motrice à la CCIFC. Mais aucune volonté de privilégier un genre vis-à-vis de l’autre. La constitution des équipes se fonde uniquement sur les compétences. Des postes clés sont également occupés par des hommes. Et la complémentarité des expertises et des tempéraments permet une alchimie subtile à même de faire des exploits : continuer les adhésions en période de crise économique, renforcer la fidélité des membres et leur investissement dans les actions, être témoin de leur présence et de leur sollicitation pour des formations dès la trêve sanitaire sonnée…

Des efforts attendus ?

Il en reste… au niveau du Conseil d’Administration. La CCIFC est gouvernée par un conseil de 20 administrateurs. Sur ces 20, 2 femmes.  seulement. La difficulté rencontrée à faire entrer plus de femmes au CA réside dans la composition même du monde économique congolais (comparable au monde économique en général). Indéniablement monopolisés par les hommes, la composition du monde entrepreneurial ou le top management des entreprises tendent pourtant à changer. Les autres CA de la place intègre aussi peu à peu la gent féminine. De plus en plus de femmes s’illustrent par des succès entrepreneuriaux pérennes. Nous encourageons d’ailleurs les femmes top manager, ou chef d’entreprise, membres de la CCIFC, à nous faire signe si elles veulent intégrer notre CA aux prochaines élections (ce n’est pas tout de suite, mais les volontés peuvent tout de même se manifester!).

Une recommandation pour les femmes ?

Le mouvement de féminisation des effectifs va se faire progressivement, mais indéniablement. C’est presque «le sens de la marche du monde». Cependant, garder le cap sur la compétence est essentiel. Donner l’exemple par son propre parcours et ses propres réussites peut en dire davantage que de longs symposiums parfois autocentrés et peu constructifs. L’émulation oui, le repli non. 

Demain ?

Demain, la question du genre ne sera simplement plus une question. 

Pour en savoir plus sur la Chambre de Commerce et d’Industrie FrancoCongolaise et ses actions, rendez-vous sur notre site : www.ccife-rdcongo.org

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