Honorable, pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Nathalie-Aziza Munana, députée provinciale élue de Kipushi dans le Haut Katanga, Ministre honoraire de genre, famille et enfant. De 1987 jusqu’à ce jour, j’ai dirigé la société Mazex Trading Company qui œuvre dans le secteur minier. Et, depuis 1989, je suis la Présidente de la fondation Calixte Munana, que j’ai moi-même créée. Cependant, j’ai plusieurs autres fonctions telles que :
– Honorable dignitaire d’État ;
– Directrice honoraire à la chancellerie des ordres nationaux ;
– Coordonnatrice du réseau des ambassadeurs universels de la paix ;
– Représentante de la Chambre de Commerce, Industrie et services Canadienne dans le Grand KATANGA (CCISC-CCCIS RDC)
Quelles sont les actions fortes que vous avez mises en œuvre dans votre entreprise, leurs impacts sur votre environnement économique ? En quoi ces actions ont-elles pu apporter une transformation dans la vie des personnes de votre communauté, voire des femmes ?
Pour ne parler que de ces dix dernières années, mes actions concernent principalement la prise en charge socio-éducative des orphelins sans soutien, par le biais de ma fondation Calixte Munana. Nous soutenons également les veuves. En outre, nous avons comme vocation la valorisation des personnes à mobilité réduite.
L’impact de mes œuvres dans mon environnement économique est important et plutôt positif par la création des ateliers des coutures dans toutes les communes de Kipushi, Lubumbashi, Likasi, Kambovo dont je suis l’initiatrice. Nous avons de plus créé des salons de tricotage, et nous accompagnons au quotidien les mamans maraîchères dans le domaine de l’agriculture. Tous ces projets enracinés dans le quotidien ont permis à chacune de devenir autonome.
Dans ce contexte où les affres dues à la pandémie de la COVID 19 affectent grandement l’économie mondiale, j’ai mis sur pied un programme d’encadrement et d’appui aux femmes dans leurs activités génératrices, en y allouant un peu de financement. Les retombées sur leur communauté s’avèrent très importantes en termes de revenu.
Selon vous, quel peut être l’apport d’une femme dans l’entreprise ? Et de quelle manière peut-elle faire progresser la transformation de sa société ou de sa communauté ?
En ce qui me concerne, j’ai pu organiser une campagne portant sur l’existence redoutable du virus pour que toutes personnes soient averties des mesures barrières indiquées par les experts de la santé ainsi que les autorités compétentes. À cette occasion, j’ai porté assistance aux ménages les plus démunis en leur apportant les dispositifs préventifs tels que les masques, désinfectants, et équipements complets de lavage des mains pour réduire le taux de propagation du virus. Les femmes peuvent fortement influer sur le changement et la transformation quand elles le souhaitent.
La devise que je transmets aux jeunes filles se résume en trois mots : une vision claire, de la conviction ainsi que de la détermination.
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