Pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Je m’appelle Agnès Barnay, française de nationalité. Je suis arrivée au Katanga depuis plus d’un an maintenant pour prendre la fonction de directrice générale du Pullman Grand Karavia à Lubumbashi, je travaille dans l’hôtellerie depuis trente ans, dont quinze passés en Afrique dans différents pays, notamment en Afrique de l’Ouest.
Pourriez-vous nous dire quelques mots sur le Pullman Grand Karavia, et nous parler de votre bilan depuis l’apparition de la Covid-19 ?
Cet hôtel compte 97 chambres, des restaurants, des bars et des salles de réunion. L’activité était très bonne jusqu’à l’arrivée de la covid-19 qui, malheureusement, nous a obligés à fermer l’hôtel pendant quatre mois. L’activité a repris en août 2020. Au niveau des actions c’est vrai, dans cette période assez inédite, il a fallu prendre des mesures assez fortes pour pouvoir maintenir l’hôtel d’une part, et soutenir nos collaborateurs d’autre part, puisque nous ne proposions plus d’activités. On nous a demandé de trouver des solutions pour les poursuivre.
Selon vous, comment la femme peut-elle faire progresser sa communauté et son univers de travail ?
Être une femme, selon moi, n’a jamais été ni un frein ni un avantage. Pour ma part, j’ai toujours fait ce dont j’avais envie, sans penser que c’est un travail d’hommes ou de femmes. Cela dit, je reste consciente que certaines femmes se disent en parlant de ma position « elle y est arrivée et pourquoi pas moi ». Autrement, je pense qu’une femme dirige des hommes différemment. Au Pullman Grand Karavia, mes prédécesseurs étaient des hommes. Quand je suis entrée en fonction, certains étaient donc surpris, puisque c’était la première fois qu’ils avaient une femme à la tête de l’hôtel. On m’a observé, et, finalement, ils ont compris que ça se passait plutôt bien. Une femme apporte peut-être plus d’apaisement et de rigueur qu’un homme.