La vaccination mondiale contre la Covid-19 a accéléré ces dernières semaines. Selon un bilan du mois de juin, plus de 2 milliards de doses de vaccin anti-Covid ont été injectées dans le monde depuis le début des campagnes vaccinales. Toujours selon ce dernier bilan, les vaccinations sont réparties entre 215 pays. Pourtant, tous les habitants de notre planète ne sont pas logés à la même enseigne. Si la Chine est la plus rapide avec 704,8 millions de doses injectées, Israël est le pays dont la campagne de vaccination est la plus avancée: près de six Israéliens sur dix ont reçu leurs doses. Mais la vaccination reste encore le privilège des pays à “revenu élevé” qui hébergent 16 % de l’humanité où sont concentrés 37 % des doses injectées dans le monde. Les pays dits à « faible revenu ” ne bénéficient que de 0,3 % des doses. La conclusion est que l’accès aux vaccins est encore bien inégal. En Afrique par exemple, on compte 2,5 doses pour 100 habitants en Afrique, contre 87 aux États-Unis/Canada et 47 en Europe. Seuls six pays dans le monde ne vaccinent pas encore : quatre en Afrique (Tanzanie, Tchad, Burundi, Érythrée), un en Asie (Corée du Nord) et un dans les Caraïbes (Haïti). En RDC, où est déployé le plan Covax, les Congolais rechignent à se faire vacciner principalement en raison des risques de thromboses liées au vaccin Astra Zeneca. Devant la montée exponentielle des contaminations du virus SARS-CoV-2 à Kinshasa, le gouvernement avait annoncé préparer sa population à des mesures fortes. En juin, moins de 50000 personnes ont été vaccinées avec la 1re dose du vaccin Astra Zeneca. Il est important d’expliquer que ces fameuses thromboses ont causé 30 décès sur vingt millions de personnes, soit cinq fois moins que celles liées aux pilules contraceptives. Oserait-on nier au XXIe siècle que l’un des progrès médicaux les plus importants pour l’humanité est la vaccination? La décision de ne pas se faire vacciner contre la Covid-19 s’entend, mais elle paraît peu compréhensible lorsqu’elle est rejetée au prétexte d’arguments faux voir mensongers, ces irresponsables qui contribuent de répandre le doute dans le conscient collectif se rendant coupable de choisir de ne pas protéger les autres contre cette terrible pandémie qui aura causé plus de trois millions de morts. C’est à croire que nous sommes devenus fous, sans aucun doute, d’abord préoccupés par notre petit confort personnel, notre liberté quitte à en dépasser les limites en piétinant celle des autres. Imaginons un seul instant le retour des ces épidémies affreuses dont mourraient les enfants, diphtérie, tétanos ou la variole qui a presque disparu. Bien sûr que les plus septiques d’entre nous seraient les premiers à demander à être vaccinés avant les autres avant de poursuivre en justice les autorités sanitaires de n’avoir pas anticipé pour éviter une pandémie. Et quid de l’aspirine vendue sans ordonnance sur internet qui provoque des ulcères à l’estomac ainsi que des hémorragies parfois sévères? Brevetée en 1899 par le laboratoire Bayer, elle est commercialisée en France depuis1908 sans qu’aucune agence sanitaire ne l’ait réévalué. Si nécessaire, et deux fois plutôt qu’une, un peu de pragmatisme que diable! En attendant de décider si l’on est pour ou contre une injection anti-covid, vous avez appris que la vaccination contre la Covid-19 qui n’est pas obligatoire vous permettra de voyager plus facilement à l’étranger, en tout cas en Europe. Être en capacité de le prouver avec son certificat de vaccination devrait permettre, dans certains pays, d’échapper à des restrictions, comme celle de se placer en quarantaine présenter un test PCR négatif, ou être privés de l’accès de certains lieux publics. Mais quoi qu’il en soit et quoi qu’il vous en coûte, restez prudents et surtout continuez de respecter les gestes barrières. Filly Sima pour M&B Magazine