Excellence, pourriez-vous vous présenter en quelques mots à nos lecteurs ?
Je m’appelle SAMBA KAYABALA Mony. Je suis de la province de Tanganyika et plus précisément du territoire de Moba. Je suis le fils de feu professeur SAMBA KAPUTO et de ZIGIRE RUTEGA Brigitte. Je suis marié et père de deux enfants. Mon garçon a 10 ans et ma fille 8 ans.
Jusqu’au secondaire, j’ai évolué à Kinshasa. Mes études secondaires ont été sectionnées en plusieurs fois parce que mon père étant vice-gouverneur, j’ai eu à faire presque toutes les provinces du Zaïre sauf le grand Katanga et le Kasaï. Je suis ensuite parti en Europe où j’ai eu une petite formation en architecture et ensuite j’ai obtenu mon diplôme en gestion des entreprises à l’Institut Européen de Bruxelles.
Une fois les études terminées, je suis rentré directement en Afrique parce que ça a toujours été ma motivation. Je suis parti en Europe pour avoir une éducation intellectuelle et pour pouvoir aider à la construction de mon pays tel que mon père le faisait depuis toujours. Il a été secrétaire d’État, vice-gouverneur, gouverneur, conseiller spécial du chef de l’État. Donc, le fait de pouvoir circuler dans le pays grâce à sa profession m’a permis de bien connaitre mon pays.
Vous êtes désormais gouverneur AI. Pourriez-vous nous expliquer cette abréviation “AI” ?
Ad intérim. Le gouverneur intérimaire est une personne qui est nommée suite à une vacance de pouvoir. C’est ainsi que j’assume l’intérim de la province depuis deux mois. J’ai été vice-gouverneur depuis 2019 jusqu’à mars 2021.
Donc vous êtes gouverneur jusqu’aux prochaines élections ?
Oui, je suis gouverneur jusqu’aux élections des gouverneurs en province. Nous nous chargeons des affaires courantes tout en appliquant la vision du chef de l’État et en exécutant ses différentes décisions et recommandations.
Vous étiez vice-gouverneur depuis 2019. Pouvez-vous nous parler de votre bilan ?
En tant que vice-gouverneur, j’étais responsable de l’administration. Nous avons restructuré l’administration publique et on a également essayé de réorganiser l’administration financière. Nous avons réhabilité les infrastructures de la province et même ramené certaines institutions comme le guichet unique Sidonia ou le ferry au grand port de Kalémie.
Vous avez pu en voir déjà les effets ?
Oui, ce sont des choses qui ont permis d’améliorer le climat des affaires dans notre province. Différents investisseurs congolais, africains ou européens sont plus facilement venus dans la province pour nous aider à industrialiser le Tanganyika. C’est une province agropastorale qui a des ressources dans presque tous les domaines: agriculture, élevage, pêche, tourisme et même l’exploitation minière. Toutes ces ressources sont industrialisables et en grande quantité.
Quelle est votre vision pour les années à venir ?
Ma vision rejoint celle du chef de l’État, celle d’un Congo centré sur l’émancipation de l’être humain au point de vue économique, social et sécuritaire.
Dans le développement de la province, il s’agit de la réhabilitation des infrastructures de base: l’électricité, l’eau et les voies d’accès.
Un dernier mot ?
Mon rêve est de voir un Tanganyika développé. Cela pourrait servir à toute la nation congolaise. En effet, notre province est limitrophe de 5 provinces rd-congolaises, d’une province zambienne et trois régions tanzaniennes sur la rive orientale du Lac Tanganyika. C’est pourquoi l’émancipation du Tanganyika bénéficiera à toutes les provinces et pays voisins.