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Colin Powell, l’ancien secrétaire d’Etat américain, est mort du Covid-19

Défenseur de l’intervention américaine en Irak, M. Powell avait fait en 2003 une longue allocution sur les armes de destruction massive prétendument détenues par l’Irak, des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays.

Il était le premier Afro-Américain à avoir occupé le poste de chef d’état-major des armées, avant de devenir chef de la diplomatie américaine sous la présidence, républicaine, de George W. Bush. Colin Powell, est mort à l’âge de 84 ans de « complications liées au Covid-19 », a annoncé sa famille lundi 18 octobre. « Nous avons perdu un mari, un père, et grand-père remarquable et aimant, et un grand Américain », ont-ils déclaré dans un communiqué.

M. Powell est mort à l’hôpital Walter Reed, situé dans la banlieue de Washington, où sont souvent soignés les présidents américains.

Défenseur de la guerre en Irak

Avocat de la guerre en Irak, M. Powell avait fait le 5 février 2003, devant le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), une longue allocution sur les armes de destruction massive prétendument détenues par l’Irak ; des arguments qui ont servi à justifier l’invasion du pays.

Il a admis par la suite que cette prestation était une « tache » pour sa réputation : « C’est une tache parce que je suis celui qui a fait cette présentation au nom des Etats-Unis devant le monde, et cela fera toujours partie de mon bilan. »

Né le 5 avril 1937 à Harlem, Colin Powell a grandi à New York, où il a étudié la géologie. Il a commencé sa carrière militaire en 1958. D’abord posté en Allemagne, il a ensuite été envoyé au Vietnam comme conseiller militaire de John F. Kennedy.

George W. Bush a salué la mémoire de son ancien chef de la diplomatie, estimant qu’il était « un grand serviteur de l’Etat ». « De nombreux présidents se sont fiés au jugement et à l’expérience du général Powell, a noté l’ancien président républicain dans un communiqué. Il était très respecté dans le pays et à l’étranger. »

« Le monde a perdu l’un de ses plus grands hommes », a à son tour réagi le ministre de la défense des Etats-Unis, Llyod Austin, lors d’un déplacement à Tbilissi, capitale de la Géorgie. « J’ai perdu un grand ami et un mentor », a-t-il ajouté.

Le Monde avec AFP

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