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RDC : un kamikaze tue cinq personnes en faisant exploser sa bombe à Beni

Un kamikaze a tué au moins cinq personnes en faisant exploser sa bombe samedi à Beni, dans l’est de la République démocratique du Congo, où les autorités provinciales accusent les rebelles du groupe Forces démocratiques alliées (ADF), dans un communiqué officiel. «Le kamikaze, empêché par les vigiles d’accéder au bar bondé de clients, a activé la bombe à l’entrée. le bilan encore provisoire fait état de six morts, dont le kamikaze, et 13 blessés admis dans les hôpitaux de la place», a écrit le général de brigade Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu. Quelques minutes après l’explosion, un correspondant de l’AFP avait vu trois corps déchiquetés.

La bombe a explosé à l’intérieur du restaurant «In Box», situé dans le centre de la ville de Beni, où plus d’une trentaine de personnes célébraient la fête de Noël, selon deux témoins interrogés par l’AFP. Des débris de chaises, des tables, des verres et des bouteilles sont éparpillés dans le restaurant.

«J’étais assis là. Il y avait une moto en stationnement. Subitement, la moto est partie en trombe, puis il y a eu bruit assourdissant», a témoigné auprès de l’AFP Nicolas Ekila, animateur d’une radio de Beni, présent au moment de l’explosion. Un véhicule de la police a transporté des blessés vers un centre médical situé non loin du lieu de l’explosion, qui a été immédiatement isolé.

De nombreuses exactions

Le 27 juin, l’explosion d’une bombe artisanale dans une église catholique avait blessé deux femmes. Le même jour, le porteur d’une bombe avait été tué dans l’explosion de son engin près d’un bar et non loin d’une mosquée. La veille un autre engin avait explosé, non loin d’une station-service, sans faire de dégâts. Les autorités avaient accusé les rebelles ADF d’être responsables de ces attentats dans la ville de Beni.

Le Nord-Kivu et l’Ituri sont depuis début mai sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui a donné les pleins pouvoirs aux militaires, mais qui n’a pas permis jusqu’à présent de stopper les exactions des groupes armés. Dans ces deux provinces de la RDC, les armées congolaise et ougandaise mènent depuis le 30 novembre des opérations militaires conjointes contre des positions des rebelles du groupe d’origine ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF).

Groupe le plus meurtrier en RDC, les ADF sont aussi accusés par Kampala d’être responsables de récents attentats sur son sol, revendiqués par l’organisation jihadiste État islamique (EI), qui présente ce groupe comme sa province en Afrique centrale (ISCAP).

Source : Le Figaro

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