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Omer Pitou Ntumba Katuala

Fondateur de Smart Finger Techs

Parlez-nous de vous et de votre parcours.

Je suis fondateur de la société Smart Finger Techs, spécialisée dans la consultance en solutions d’entreprise avec comme domaines d’expertise la comptabilité et le génie logiciel. J’analyse, modélise les systèmes d’information des entreprises, développe et fournis des applications informatiques adaptées à leurs besoins. Je suis détenteur d’une licence en administration des affaires – option informatique de gestion de l’Université Protestante au Congo, et aux États-Unis, d’une certification internationale en comptabilité de gestion (Certified Management Accountant), d’une certification en développement de bases de données (Oracle Certified Professional), et de plusieurs autres certifications en systèmes d’information.

À mon actif, j’ai près de 21 ans d’expérience professionnelle, soit 12 ans en entreprise (10 ans comme cadre de direction, 2 ans comme cadre de collaboration), et 9 ans en freelance. Mes 12 ans en entreprise, je les ai passés dans deux grandes sociétés de la place, je cite Vodacom Congo et British American Tobacco. Et à côté de cela, je développais des applications informatiques pour les Petites et Moyennes Entreprises de Kinshasa, et c’est donc en 2012, après mon immigration aux États-Unis, que je décide, enfin, de me lancer à temps plein dans l’entrepreneuriat, avec comme produit phare FingerERP Cloud20, qui est une application de gestion d’entreprise, alignée sur le système comptable OHADA, et qui s’accompagne des modules ci-après : Stocks, Débiteurs, Créditeurs, Trésorerie, Immobilisations, Paie, Comptabilité, Dashboard, et Administration des Utilisateurs. À cette liste, il sied d’ajouter les modules métiers suivants : Agence en douane, Hotel, École, Université, Courriers d’Entreprise, Archivage et Authentification de documents.

Dans quel secteur d’activité êtes-vous impliqué et comment y êtes-vous parvenu ?

Mon secteur d’activités est lié aux nouvelles technologies appliquées à la gestion des entreprises. La décision de me lancer dans ce secteur d’activités a été motivée par ce qui suit : l’incapacité de Petites et Moyennes Entreprises (PMEs) à produire des états financiers fiables auprès des institutions fiscales, des banques, ou tout autre partenaire extérieur ; les difficultés de gestion rencontrées par les PMEs, dues au manque d’outil de gestion et prise de décision, je mentionne : l’absence d’une fiche de stocks régulière, des extraits de compte de tiers, de la balance âgée des dettes, de l’état de trésorerie, du compte d’exploitation, du bilan et du compte de résultat ; le coût élevé en acquisition ainsi qu’en formation des applications étrangères ; le besoin pressant d’une application de gestion congolaise en adéquation avec les réalités locales, en lieu et place de requérir une expertise pointue et coûteuse sur les applications étrangères afin de rencontrer les attentes des entreprises ; le besoin de faire bénéficier les PMEs de standards en matière de gestion et reporting que l’on peut rencontrer dans les grandes entreprises ; et le refus d’accepter que les applications étrangères dominent sur un marché local, alors que les compétences locales en développement des logiciels sont à la hauteur.

Je dois admettre que la pénétration du marché congolais n’a pas été facile, à cause principalement de la réticence observée auprès de décideurs vis-à-vis de produits locaux, et bien entendu du maigre pouvoir d’achat. Ma double formation en comptabilité et génie logiciel, la créativité, la détermination, la gestion de la relation client et le réseautage, sont aujourd’hui des facteurs qui assurent le succès de cette suite logicielle FingerERP Cloud20.

Que pouvez-vous conseiller au gouvernement pour améliorer le climat des affaires dans le pays ?

Ma recommandation au gouvernement congolais est celle-ci : la mise en place d’un cadre fiscal spécial pour toute startup détentrice d’une idée pouvant impacter positivement l’économie et la vie sociale (j’entends par là une forme d’allègement de taxes et impôts, ou d’exemptions sur une période bien déterminée) ; la mise en place d’un mécanisme de financement de startups au travers de structures de l’État ou de banques commerciales ; la mise en place d’une politique de vulgarisation visant à encourager la consommation de produits locaux, comme cela est fait dans certains pays, et ce, en commençant par les entreprises et autres structures publiques ; et la fourniture d’une connectivité Internet à meilleur débit, accessible à tous, et d’un courant électrique stable.

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