Le ministère rwandais des Affaires étrangères a annoncé, vendredi 28 janvier 2022 la réouverture, dans trois jours, du principal poste-frontière avec l’Ouganda. Fermé depuis février 2019, Gatuna est une importante route commerciale terrestre.
Le dégel des relations entre les deux voisins d’Afrique de l’Est se concrétise. Le Rwanda a annoncé, vendredi 28 janvier, la réouverture, le 31 janvier, du principal poste-frontière avec l’Ouganda, fermé depuis février 2019.
Cette annonce intervient moins d’une semaine après la visite du fils du président ougandais, le général Muhoozi Kainerugaba, à Kigali. Ce dernier et le président rwandais, Paul Kagame, ont affiché leur volonté de “restaurer” les relations bilatérales.
“Après la visite au Rwanda du général Muhoozi Kainerugaba (…) le 22 janvier, le gouvernement du Rwanda a pris note qu’il existe un processus pour résoudre les problèmes soulevés par le Rwanda, ainsi que des engagements du gouvernement d’Ouganda à lever les obstacles restants”, affirme le ministère rwandais des Affaires étrangères, dans un communiqué publié tôt vendredi matin, officialisant la réouverture du poste frontière entre les deux États.
“Le gouvernement du Rwanda reste attaché aux efforts en cours pour résoudre les problèmes en suspens entre le Rwanda et l’Ouganda et estime que l’annonce d’aujourd’hui contribuera positivement à la normalisation rapide des relations entre les deux pays”, conclut le texte.
Aucun commentaire officiel n’était disponible dans l’immédiat côté ougandais, mais le général Muhoozi et le gouvernement ougandais ont notamment relayé le communiqué rwandais sur leurs comptes officiels Twitter.
Pour rappel, le Rwanda avait brusquement fermé le poste-frontière de Gatuna – appelé Katuna en Ouganda – en février 2019, coupant une importante route commerciale terrestre, dans un contexte de tensions croissantes entre les deux pays. Kigali accusait l’Ouganda d’enlever ses ressortissants et de soutenir des rebelles cherchant à renverser Paul Kagame.
Kampala a accusé, pour sa part, le Rwanda d’espionnage et d’avoir tué deux hommes lors d’une incursion sur son territoire en mai 2019, ce que Kigali a contesté.