Menu
in

Olivier BUENO

Directeur Général de Multipay Congo SA

Parlez-nous de votre parcours s’il vous plaît.

Après l’obtention d’une licence en sciences d’ingénierie électrique de l’Université du Texas à Arlington, d’un diplôme d’études universitaires générales et d’un certificat en gestion de projets du Collin College au Texas, aux États-Unis d’Amérique, j’ai travaillé dans plusieurs secteurs, notamment dans la finance chez Citigroup, la télécommunication avec Nortel Networks et la consultance technique et d’affaires chez Helion Technologies aux États-Unis.

En 2010, je suis revenu en République démocratique du Congo où j’ai évolué dans le secteur public à la Société National d’Electricité et dans la banque chez Citi Congo en tant que Spécialiste d’implémentation du E-Banking et Directeur du département de technologie jusqu’à mon départ en 2013.

En 2016, j’ai rejoint Multipay Congo SA, qui a comme précurseur le projet Interswitch GIE, un Groupement d’Intérêt Économique crée en 2013 à l’initiative de quatre banques congolaises (BCDC, Equity Bank Congo, FBNBank RDC et Rawbank) avec pour objet la promotion de l’interopérabilité des systèmes de paiements dans le but de démocratiser davantage la monétique en RDC pour une vision plus large d’inclusion financière.

Quel problème Multipay Congo résout-il actuellement en République démocratique du Congo ?

Le principal problème que Multipay Congo résout à ce jour est l’interopérabilité des systèmes de paiements des cartes bancaires locales. Avant l’arrivée du service Multipay, les détenteurs des cartes bancaires des banques membres ne pouvaient que retirer, payer, ou encore consulter le solde de leur compte sur les terminaux de leurs propres banques. Depuis le lancement de Multipay en décembre 2015 avec les 4 banques membres-fondatrices (BCDC, Equity Bank Congo, FBNBank RDC et Rawbank), les clients détenteurs des cartes privatives de ces banques ont davantage de facilité et de flexibilité pour accéder à leur argent.

Multipay apporte aux banques membres qui rejoignent le réseau une possibilité de pouvoir maîtriser leurs investissements dans la mutualisation et la gestion stratégique de déploiement de leurs différents systèmes de paiements monétiques (terminaux et applications), mais aussi leur permet de créer des revenus supplémentaires grâce aux frais d’interchange. Un autre aspect est la notoriété d’être décideur dans un schème (réseau) domestique appartenant aux banques congolaises.

Quelle est la relation entre les startups fintech et l’inclusion financière ?

Le terme « fintech » désigne les nouvelles technologies financières mises en place pour proposer des services bancaires et des produits financiers innovants, plus simples et moins chers. Les startups fintech ont le potentiel de réduire les coûts, tout en augmentant la vitesse et l’accessibilité, permettant des services financiers plus personnalisés et évolutifs.

L’inclusion financière quant à elle est généralement définie comme l’offre de services financiers adaptés aux populations exclues du système financier classique, leur offrant une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés à coûts abordables et utilisés de manière effective, efficace et efficiente. Elle est considérée comme un facteur de développement durable.

De ce qui précède, nous pouvons déduire que les solutions fintech sont considérées comme des catalyseurs clés de l’inclusion financière, et l’inclusion financière est un canal clé par lequel les innovations fintech peuvent réduire les inégalités de revenus entre populations.

Quelle est la relation entre la réglementation et l’innovation dans votre secteur et les réglementations sont-elles à jour ?

La réglementation a un fort impact dans l’innovation et surtout dans l’exécution ou l’implémentation de cette innovation dans le secteur de la technologie financière. Elle peut jouer un rôle de catalyseur qui donnera l’élan de pouvoir permettre l’acceptation de certaines innovations auprès de l’utilisateur. Le manque de réglementation ralentit l’innovation.

À ce jour en République démocratique du Congo, nous continuons à œuvrer pour une réglementation qui nous permettra de bien établir l’architecture institutionnelle nécessaire pour opérationnaliser le régime réglementaire.

Quitter la version mobile