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Forum mondial de l’eau : ce qu’il faut retenir du rendez-vous de Dakar

DÉFIS. Avec la « déclaration de Dakar », les participants au Forum mondial de l’eau tracent la voie de nouvelles stratégies pour garantir le droit à l’eau pour tous.

Organisée au Centre international de conférences Abdou-Diouf à Diamniadio, à près d’une heure de Dakar, la 9e édition du Forum mondial de l’eau (FME) s’est achevée vendredi après une semaine de travaux. Au bout, une déclaration dite de Dakar a été adoptée avec l’objectif global de lancer un appel à la communauté internationale à « garantir le droit à l’eau et à l’assainissement pour tous ».

Des pistes de réflexions et d’action

Dans le détail, à travers un document intitulé « Déclaration de Dakar, un blue deal pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement », les participants au forum réclament l’accélération de « l’application du droit à l’eau potable ». Par ailleurs, il s’agit également, recommande le Forum, d’adopter « des plans de gestion durable et intégrée pour préserver les ressources en eau et les écosystèmes ». Le Forum préconise aussi une « mobilisation des ressources financières » en faveur de l’accès des populations et une « gouvernance » de l’eau qui inclue les secteurs agricole, industriel, de la santé, de la biodiversité ou encore de l’énergie.

Enfin, l’eau doit faire l’objet d’une « coopération renforcée » entre différentes entités, régionales ou internationales. Comme l’a rappelé à l’ouverture le président sénégalais Macky Sall, « la raréfaction des ressources hydriques et la dégradation de l’environnement continuent de s’aggraver ». « La situation n’est pas rassurante », avait-il dit en citant un rapport de l’ONU selon lequel « deux personnes sur cinq dans le monde vivent dans des régions où l’eau est rare ».

Focus sur la situation de l’Afrique

Le problème de l’accès à l’eau est particulièrement aigu sur le continent africain. Dans un rapport publié lundi, l’Institut universitaire des Nations unies pour l’eau, l’environnement et la santé (UNU-INWEH) estime que 19 pays africains, totalisant environ 500 millions d’habitants, n’ont pas un accès sûr à l’eau. L’accès à l’eau est pourtant considéré comme un enjeu clé dans la lutte contre la pauvreté.

Le ministre sénégalais de l’Eau, Serigne Mbaye Thiam, a pris la parole vendredi à la clôture, annonçant la « création officielle d’un panel international de haut niveau sur les investissements dans l’eau en Afrique ». Selon lui, « l’objectif du panel est de développer des voies concrètes pour mobiliser 30 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 (…) pour combler le déficit d’investissements en Afrique ».

MB

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