L’Indonésie a commencé à suspendre toutes, dès ce jeudi 28 avril, ses exportations d’huile de palme, dont le pays est le premier producteur mondial, au risque de déstabiliser un marché de l’huile végétale déjà au plus haut depuis la guerre en Ukraine.
L’archipel d’Asie du Sud-Est fait face depuis plusieurs mois à une pénurie et à une flambée des prix de l’huile de cuisson à base d’huile de palme sur son marché intérieur et craint une montée des tensions sociales.
Mercredi soir, les autorités ont précisé que l’embargo concernerait l’ensemble des exportations de l’oléagineux, et pas seulement les produits destinés aux huiles alimentaires, comme indiqué un jour plus tôt.
“Tous les produits”, y compris l’huile de palme brute, “sont couverts par un décret du ministère du Commerce”, indiqué le ministre coordonnateur à l’Économie, Airlangga Hartarto mercredi soir, précisant que l’embargo débuterait à minuit, indique La Provence.
Le président indonésien Joko Widodo a souligné mercredi soir que l’approvisionnement de la population était “la plus haute priorité”. “En tant que plus gros producteur d’huile de palme, il est ironique que nous ayons des difficultés à obtenir de l’huile de cuisson”, a-t-il reconnu appelant les producteurs à coopérer.
L’Indonésie, premier exportateur de l’huile de palme au monde, assure quelque 60% de la production mondiale d’huile de palme, dont un tiers est consommé sur son marché intérieur.
Source : AFP et La Provence
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