Menu
in

« Le glissement (en 2023) n’est même pas une possibilité » Sama Lukonde

Dans un entretien accordé à France 24 et RFI, Sama Lukonde, Premier ministre de la RDC, a fait le tour des questions chaudes sur l’actualité du pays.

Dans un entretien accordé à France 24 et RFI, Sama Lukonde, Premier ministre de la RDC, a fait le tour des questions chaudes sur l’actualité du pays. Des « consultations » entre les rebelles et le gouvernement à Nairobi, la guerre en Ukraine et les élections de 2023, sans oublier l’État de siège à l’Est, Sama Lukonde a défendu le bilan de son gouvernement après « l’an 1 ».

M&B vous propose de revenir sur l’intégralité de son entretien.

Pourparlers de Nairobi

« Ce sont des consultations dans le cadre diplomatique et de notre adhésion à l’EAC. Tous les membres s’engagent à assurer la sécurité de la zone et c’est dans ce cadre qu’on lieu ces consultations. Notre objectif est de ramener la paix dans les Grands Lacs. »

« En ce qui nous concerne, nous mettons en avant le programme de désarmement et de démobilisation de forces négatives afin de permettre une réinsertion sociale. Ce programme a déjà ses animateurs et nous n’avons pas pour premier objectif d’offrir des postes à d’anciens membres de groupes rebelles. »

Rébellion du M23

« Le M23 est très surveillé sur les opérations militaires menées par les FARDC. Nous savons que dans la zone, il y a beaucoup d’interaction après un cycle de 30 ans de violence. Nous nous assurons que ces forces négatives soient éradiquées. »

« Nous tenons à contrôler leur financement et leur armement. Les échanges (entre rebelles) se font entre le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi. Dans toutes les exactions qu’il y a eues en RDC, des forces armées sont venues de toutes ces zones. C’est normal qu’il puisse il y avoir des soupçons. »

État de siège

« Pour l’État de siège, il consistait d’avoir des autorités militaires et des opérations pour réduire la zone d’action de forces négatives et pour les groupes armés locaux, les ramener par la réinsertion sociale. »

« À ce stade, nous avons écouté toutes les franges de la population de cette zone et les opérateurs humanitaires qui sont à nos côtés. Nous allons, dans les jours qui suivent, donner une feuille de route claire par rapport aux opérations. Parmi les options, la poursuite ou une requalification de la zone sont possibles. »

Élection en 2023

« Pour le gouvernement, le glissement (en 2023) n’est même pas une possibilité. Les élections sont une priorité pour nous et avec le bureau de la CENI, nous avons commencé les opérations. Nous avons comme objectif le respect de délai et avoir un fichier d’identification nationale. »

« Nous sommes convaincus que nous allons maintenir le cap et assurer les élections de 2023. Le processus électoral en cours ne sera pas remis en cause. Le Président de la République a invité la communauté internationale et les forces vives à participer à la préparation de ces élections. »

Guerre en Ukraine

« Lorsque nous avons de chocs exogènes, comme c’est le cas en Ukraine, nous sommes obligés de nous réadapter pour faire face à des augmentations ou pénuries. Nous voulons profiter de cette crise pour la capitaliser et revenir sur une résilience en RDC, surtout dans le secteur agricole, la revanche du sol et du sous-sol. »

« Le budget de 2022, qui a représenté près du double de celui de l’année dernière, jusque-là, nous maintenons le cas. Nous sommes convaincus que la manière dont nos recettes se comportent aujourd’hui va nous aider à atteindre nos objectifs. »

Lutte contre la corruption et Dan Gertler

« Dan Gertler n’a pas échappé aux poursuites judiciaires. Je crois que dans la politique en RDC, nous revenons sur des contrats qui ont été mal négociés et l’intérêt congolais. Dans le cadre de cet objectif, dans les échanges avec Dan Gertler, nous voulions récupérer les actifs pétroliers pour qu’ils servent à l’intérêt et au développement des Congolais. Nous n’allions pas le faire en allant à l’encontre du système judiciaire, nous discutons avec le Trésor américain, et c’est bien entendu que nous n’allons pas contre les obligations judiciaires. »

M&B

Quitter la version mobile