Un militaire congolais a été abattu dans la zone neutre qui sépare la RDC et le Rwanda sur la frontière entre Goma et Rubavu, ravivant la tension entre les deux pays en pleine guerre contre les M23.
L’incident s’est déroulé dans la matinée de ce vendredi tandis que des manifestants congolais se tenaient à la frontière, accusant le Rwanda de soutenir les rebelles à l’Est. Selon Kigali, le militaire congolais « armé d’un AK47 a traversé la frontière de Petite Barrière et a tiré sur le personnel de sécurité du Rwanda et les civils. » Les sources locales à Goma évoquent une « fusillade », tandis que le communiqué des forces armées rwandaises avance que la Police nationale a « répliqué pour une légitime défense pour protéger les civils et les agents à la frontière ».
D’après un premier bilan, non officiel, à part le militaire congolais décédé, deux policiers rwandais, en état critique, sont internés. Le Rwanda affirme que l’élément des FARDC se trouvait à « 25 mètres à l’intérieur du territoire » rwandais.
« Le Gouvernement suit de près la situation à Goma consécutive à l’incident déploré ce matin à la petite barrière, frontière avec le Rwanda. Les services habilités notamment la DGM et le Mécanisme conjoint de vérification sont mis à contribution pour faire la lumière », a réagi, sur Twitter, Patrick Muyaya ministre de l’Information et Porte-parole du gouvernement congolais.
Des centaines de personnes ont participé au rapatriement du corps du militaire congolais tué ce matin. La foule, selon les images qui circulent sur les réseaux sociaux, a accompagné le véhicule jusqu’à la morgue de Katindo. Les deux pays ont promis une enquête immédiate pour éclaircir les circonstances du drame.
M&B